UN PEU de souvenirs secrets de la cent quatorzième des MILLE et UNE TERRASSE avec le duo « Bruxhollandais » - MES LEVRES et le guitariste soliste GASPER PIANO. Le quartier Chicago était au deuxième jour du RAMADAN, Yassine avait eu la bonté de préparer le thé de la paix du quartier malgré son jeûne. A dix-huit Heures, Matthieu Ha sortait le drapeau de la survie. Le vent était « tourbillonnal ». L’âme de Jacques Patigny – Père de Vincent Patigny était au ciel depuis l’avant-veille. Les nuages gris de pluie étaient si bas que le président de la buvette sportive pouvait encore en sentir le toucher. Cependant, ce dernier assurait sereinement les entrées pendant que le chanteur Matt Watts faisait le service à la buvette sportive. Le rockeur, dans son irremplaçable blouson noir, donnait la possibilité à la Duchess et son acolyte de préparer « leurs LEVRES » dans la TERRASSE SOUS TERRAINE. Jeanne Pruvost Simmoneau était de nouveau là, et apportait assistance à la régis lumière. Lorsque le public s’installait dans l’auditorium HD, le pétale blanc UN PEU cachait le visage des deux artistes. Leurs deux micros attachés sur un pied chacun, retenaient abaissé le pétale en papier. MES LEVRES introduisaient leur performance dans la lumière blanche de la scène tout en tapotant sous le pétale. Aussi leurs voix faisaient vibrer les feuillets du pétale au contact de leurs micros et transmettaient mystérieusement un message clair : « Mes dames et mes sieurs, cette soirée est un secret. » Aussitôt, les deux compères écartaient leurs micros et permettaient au pétale d’ombre de se redresser, d’éteindre la lumière blanche du plafond et d’ouvrir le concert par un opéra tragique et intense (Turks Fruit). Cayo jouait une introduction à l’harmonica quand Matthieu Ha déchirait les harmonies de son accordéon avec ses mains. En employant son synthétiseur posé sur le sol, à l’aide de ses pieds, « le bruxellasien » déclenchait des coups de tonnerre électronique dans la dramaturgie de leur œuvre musicale. Les voix des deux chanteurs livraient un dialogue bouleversé au milieu d’une tempête vertigineuse d’amour et d’orage. La nouvelle guitare de Cayo était aussi de la partie. La grande dame l’avait jointe à un petit ampli guitare vox – équipé d’effets électriques. Elle produisait des impressions organiques et cadencées, comme pour mieux pincer entre MES LEVRES – les cordes mélodiques d’une « NARCIS » en fleur ou la deuxième chanson de leur concert, offerte UN PEU plus tard dans un rêve éveillé - à JOAN CRUIFF (titre de la dernière chanson de leur programme). Le public remontait une dizaine de minutes à l’entracte, avant de redescendre au concert du guitariste GASPER PIANO. Le concert du guitariste allait découler d’une approche de jeu TRIDIMENSIONNEL. Seul en scène, Gasper Piano alternait méthodiquement sa performance entre guitare électrique délicate, lecture de textes anglophones, et guitare électrique endiablée. Sa performance triangulaire allait être parcourue trois fois de suite, faisant évoluer tour à tour chacune de leur formule. La face délicate de sa guitare électrique approfondissait sa charge sentimentale. La face cachée de ses textes parcourait trois pensées alternatives. Enfin le côté endiablé de sa guitare transformait peu à peu ses connections électriques en des vaisseaux sanguins, sensibles à la moindre émotion. L’artiste brusso-slave, brillant de lueurs - terminait son solo de manière éclatante. Le Slovène et résident bruxellois, jouait pour la troisième fois dans le Centre de Beauté Culturelle et participait à sa quatrième terrasse (Terrasse N°28- N°80-N°50-N°114) parmi les MILLE et UNE.
Photographies collectives de Cayo Scheyven et consorts
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