UN PEU de souvenirs girondins – jour premier et deuxième de la tournée RECTO VERSIBLE - pour la cent trente et unième des MILLE et UNE TERRASSE. Une très longue route attendait nos deux amis – Cayo et Matthieu Ha. Huit cents kilomètres et dix heures de voyage. Cayo connaissait très bien ce trajet pour avoir passé régulièrement une partie de ses vacances chez sa sœur hollandaise - Linie. L’autoroute était libre comme l’air, un samedi après-midi à traverser les paysages de la Flandre française - puis le fameux périphérique anti féérique de la ceinture parisienne - puis les nobles forêts de Rambouillet – sous laquelle Matthieu Ha avait trouvé le jour. S’en suivaient – des paysages de la Loire jusqu’ aux plaines gracieusement verdies du Poitou Charentes. L’arrivée à Bordeaux était marquée par une tempête pluvieuse. Des trombes d’eau s’abattaient sur les routes devenues des petits torrents. Au passage du PONT de PIERRE, le ciel était empreint d’une lumière jaune fantasmagorique, par lequel le soleil couchant trouvait une faille. Une nuit passée dans un ancien hotel (19è) – l’hôtel de la perle. De style éclectique, la cage d’escalier était longée de somptueux bas-relief. L’un des appartements était occupé par les organisateurs et participants du premier évènement de la tournée – l’artiste et musicienne ANAIS et le génial musicien et ancien résident bruxellois ANTOINE HERRAN. Natif de Bordeaux, il avait retrouvé ses terres depuis un an. Il y avait fait la connaissance de l’association les amis du Sahel, à deux pas de la rue des Mirailles, et tenue par un sénégalais, le très accueillant et sympathique OMAR. MES LEVRES débarquaient plus de deux cent kilos de matériel. Haut-parleur stéréo – sub bass – pieds micros – lampes de poche - câbles – table de mixage – moniteur retour ainsi que la petite statuette du petit chat doré - placé sous le pétale d’ombre d’or « Beaucoup ». Julien Gasc venait d’arriver de la Gare, très léger. Muni d’un ordinateur. Après une très bonne première partie, assurée par Antoine Herran accompagné d’Anais, Julien Gasc avait concocté un récital de ses nouvelles chansons personnelles « Re Eff ». Matthieu Ha éclairait son visage avec une boule multifacettes. Il l’avait placée dans un sceau d’eau de manière à provoquer un mouvement giratoire étoilé au-dessus du chanteur. Pendant ce temps Cayo ne perdait rien pour profiter d’une prise de vue du concert avec ses caméras. La vingtaine de spectateurs lui apportait ses applaudissements et toute sa sincère reconnaissance. Après l’entracte MES LEVRES prenaient la scène. Après un début laborieux, leur performance devenait un véritable match à travers lequel le duo allait retrouver leur esprit et souffler sur les braises de leurs désirs musicaux. Le concert achevé, le responsable « des amis du Sahel » tenait absolument à réinviter Mes lèvres à son prochain festival de juillet, dans un petit théâtre à Bordeaux. En attendant, il offrait aux artistes de la soirée, un verre de Rhum mélangé à du jus de Mangue. Matthieu Ha et Cayo buvaient leur verre en compagnie des girondins et des girondines sur la terrasse extérieure de la cent trente et unième des MILLE et UNE TERRASSE.
photographies aventurières de Cayo Scheyven
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