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Mille et une Terrasse N° 140 Ocean Eddie - du raifort dans mon ciboire

UN PEU de souvenirs d’un souvenir avec « du raifort dans mon ciboire » et Ocean Eddie lors de la cent quarantième des MILLE et UNE TERRASSE. Que pourrait représenter un ciboire en 2023 – deux mille ans après Jésus Christ ? Tout d’abord d’où vient le mot « ciboire »? Terme en vieux francoy encore d’usage dans le Canada francophone. Coupe sacrée et liturgique, employée de manière à célébrer « la communion » du corps et de l’esprit - dans le rituel chrétien. Symbole du sang de l’alliance nouvelle et éternelle, versé en multitude, en rémission des pêchés et en mémoire de Jésus-Christ un peu avant l’heure de sa crucifixion. Le Messie avait été envoyé par son père – Dieu, pour annoncer « la bonne nouvelle » en compagnie de ses disciples. Quant au « raifort », ce signe ne figurait pas parmi les saintes écritures de Luc ni celles de Saint Jean ni de Saint Marc ni de Saint Matthieu et encore moins de Saint Paul ou de Saint Barnabé. Mais plutôt des « saines » poésies déjantées de Mathilde Schoenauer Sebag et son co-auteur François. Le « raifort » est une racine appartenant à la famille des CRUCIFERES. Utilisée comme le wasabi ou la moutarde forte, cette espèce est réputée pour son action dans le sang. Ici le raifort revigorait un dispositif de musique expérimentale inerte, en pleine désillusion de l’art contemporain. Un baxter était suspendu au-dessus d’un sceau d’eau. Les gouttes sorties de la pochette en plastique, tombaient à l’intérieur du récipient en plastique dans lequel un capteur microphonique en plastique échantillonnait le mouvement dans des oscillateurs électroniques. Ce non évènement sonore devenait le pendule par lequel allait s’intervertir - des souvenirs communs - en des songes individuels, dans un dialogue de surdité artificielle ou dialogue en fugue. Pièce pour mezzosoprano et ténor. Le tout accompagné à la harpe par Mathilde Schoenauer Sebag et François - au baxter électro chirurgical. Ainsi par une intelligence du spectacle toute personnelle, « du raifort dans mon ciboire » apportaient sans paillette - la potion magique païenne qui accomplissait sans oracles - leurs miracles. Cette expérience méta mystique se poursuivait dans la Terrasse sous terraine en compagnie du trio Ocean Eddie – nom emprunté à un tourbillon apparu dans le Golf Stream en Juin 2010. Treize ans plus tard, en mémoire de ce mouvement océanographique, le trio, composé de l’accordéoniste Stan Marijs, le saxophoniste Viktor Perdius (Don Kapot) et le pianiste Andreas Bral, provoquaient par leur courant respectif, une rencontre dont le tempo ne se mesurait plus par « métronomie » mais à travers des variations de musiques instables. Sans tempo, l’accélération était seule maîtresse à pouvoir ressusciter dans les eaux stagnantes - un océan oublié, là où avait lieu - la cent quarantième des MILLE et UNE TERRASSE.

Photographies souvenues par Cayo Scheyven












































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