UN PEU de souvenirs interspatiaux de la cent cinquante-sixième et cent cinquante- septième des MILLE et UNE TERRASSE. A peine remise de la soirée de la veille, Cayo préparait le traditionnel “petit déjeuner du lendemain” avec des toasts au foie de morue ou croque- monsieur et des œufs sur le plat, un bon jus de fruit onctueux aux kiwis et un café au lait de coco. Julien Gasc avait passé la nuit dans le centre de beauté culturelle, emmitouflé dans la cabine de sommeil. Léopold Collard avec sa compagne avaient dormi dans un lit pliable dans le bureau de Matthieu Ha et enfin Matt Watts avait trouvé son sommeil dans l’auditorium HD, sur le grand sofa rouge. Une fois le petit déjeuner terminé, nos amis se préparaient tranquillement pour le concert de ce soir prévu dans le centre historique de la capitale, à deux pas des GALERIES SAINT HUBERT – LA GALERIE BORTIER. Mais ce n’était pas tout, Cayo et Matthieu Ha avaient préparé durant la semaine, la décoration d’une fête d’anniversaire qui allait prendre place dans la nouvelle propriété de Jack Moyersoen dans le quartier de UCCLE. Celle-ci était connue pour avoir été habitée par des collectionneurs proches de Magritte et de DELVAUX. La bâtisse de plusieurs centaines de mètres carré est une construction de style moderne du début du vingtième siècle. Sa structure géométrique et cubique rend sa toiture polyvalente. elle met en perspective un jeu de terrasses superposées à l'extérieure et des puits de lumière conduisant dans le living. Une enfilade d’espaces fluides et lumineux forment son architecture d’intérieure. De nombreuses œuvres d’arts émanant de maîtres réputés y sont accrochés et apportent une dimension d’un très grand raffinement. Une variété d' arbres - dont certains montent à plus de dix mètres de haut - entoure la propriété. Jack Moyersoen avait fait venir du Portugal, une magnifique tapisserie représentant une scène transculturelle entre les Indiens d’Amériques et les migrants occidentaux. Aussi, le thème de la soirée rendait hommage à la filmographie du réalisateur TARANTINO. Cayo avait préparé des mallettes noires à l’intérieure desquelles, elle créait une doublure en feuille d’or de manière à présenter des petits verres et des flacons d’alcool. Ensuite elle décorait une antichambre à la feuille d’or lamée, ainsi que l’un des puits de lumière - au plafond. Matthieu Ha avec l’assistance de sa fille - Gudule - donnaient naissance à des pétales d’or - BEAUCOUP - qui décoreront la scène de la salle du dancing ainsi qu’un nouveau pétale d’ombre noir - PAS DU TOUT - dédié aux cinq personnages principaux du film de TARANTINO - ”Réservoir dogs”. La vision de ce cinéaste portait l’un des derniers grands regards culte - fétichisme consumériste ou violence nostalgique de la fabuleuse insouciance de l’”AMERICAN DREAM” -ce- durant la fin du vingtième siècle et par lequel aura gravité toute une génération d’artistes dont le roi de cette fête - proche de souffler ses cinquante bougies : JOHN ISRAEL. Chanteur et leader du groupe mythique bruxellois - GHINZU. Pour son anniversaire, après plus de quinze années de paternité et six ans d’inactivité sur scène, JOHN STARGASM se réappropriait son corps sur celui de John Israel et préparait à huis clos, le retour de son rock terrible en compagnie de ses compagnons de route : Greg Remy, Mika, Jean Montevideo, et Antoine Michel. Jack Moyersoen lui réservera un discours quand nombreux amis et membres de sa famille répondront présent à son invitation. Pas moins de deux cents convives pour enfin savourer cette Soirée affectueuse et de "résurrection” - ce- durant la cent-cinquante septième des MILLE et UNE TERRASSE.
Linceuls Photographiques de Cayo van Breugel
Comments