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Writer's pictureMatthieu Ha

Mille et une Terrasse N° 162 Isabelle Sainte-Rose - Lukas De Clerck

UN PEU de souvenirs “haut-antiquement" avec ISABELLE SAINTE-ROSE et LUKAS DECLERCK lors de la : cent soixante-deuxième des MILLE et UNE TERRASSE. Cayo était revenue de Hollande, dans le Centre de beauté culturelle durant vingt-quatre heure – le temps suffisant pour elle d’enfiler sa magnifique robe rose satinée et de terminer cette dernière terrasse d’octobre en beauté. Une soirée sous le signe de deux solistes. Tout d’abord LUKAS DECLERK. Homme d’une bonne trentaine d’années, la barbe blonde et une généreuse chevelure. Il faisait partie de ces personnes ayant une disposition innée du sifflement. Par ses lèvres, il avait presque réponse à tout et à Rien même. Il sifflait quand cela lui venait, tantôt sur une musique, une autre fois pour passer le temps ou bien était-ce juste pour l’oublier. Il pouvait aussi siffler sur un chant d’oiseau comme sur un air d’opéra. Il était descendu dans la terrasse sous terraine avec un petit sac contenant des pipes musicales rapportées d’après un modèle employé durant la Grèce antique - du sixième siècle avant Jésus Christ - à cinq siècles après notre ère. L’instrument était appelé à cette époque : AULOS (signifie – souffler – en grecque ancien). Il faisait partie de la vie sociale et en usage dans le domaine du sacré. Les historiens racontaient aussi que Pythagore s’en était servi pour ramener des jeunes gens égarés ou ivres - à la raison. Cet instrument était réalisé en roseau ou en bambou. Son fonctionnement reposait sur la vibration d’une hanse à l’entrée d'une embouchure. A la manière des anciens, LUKAS DE CLERCK jouait avec deux pipes simultanément, tenues par sa bouche et manipulées chacune, du bout des doigts de ses deux mains. Il pouvait emboiter les pipes l’une dans l’autre et obtenait des octaves supplémentaires. Le son rappelait à certains égards, la corne muse mais aussi le hautbois, lequel serait un descendant du AULOS. Le souffle du “aulète” (le joueur de aulos) était produit en respiration continue. La paroi de l’instrument était trouée de manière à moduler des notes pentatoniques. Des mélodies envoûtantes en sortaient, c’était presque si LUKAS DECLERCK ne devenait pas un charmeur de serpent. Sa performance avait plongé l’auditoire dans un espace-temps musicologique inexploré jusqu’alors et il en avait été chaleureusement salué par l'assemblée. Les spectateurs allaient ensuite remonter vingt et un siècles pour arriver face à la violoncelliste ISABELLE SAINTE-ROSE pour la deuxième partie du programme. ISABELLE SAINTE-ROSE révélait des ouvertures en pleine réalité électronique. Ses microphones apportaient un hyper réalisme dans la résonnance des cordes de son violoncelle. La tenue de son archet était à la fois dense et très sensible. La musicalité était statique et spatiale à la fois. Aussi avait -elle ouvert son concert ailleurs que sur les cordes de son instrument charnel en introduisant une pièce d’une quinzaine de minutes sur un synthétiseur japonais yamaha et dont elle allait garder les deux premières lettres : YA. Une autre dimension bien différente que celle de son prédécesseur, à travers une technologie instrumentale évolutive. C’était une très belle soirée, instructive, rose et satinée comme l’était la cent soixante deuxième des MILLE et UNE TERRASSES.

Photos satinées de Cayo van Breugel.















































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