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Writer's pictureMatthieu Ha

Mille et une Terrasse N° 166 Ivan Tirtiaux quartet - Grégoire Tirtiaux solo

UN PEU de souvenirs “TIRTIENS” avec YVAN TIRTIAUX quartet et GREGOIRE TIRTIAUX solo, lors de la cent-soixante-sixième des MILLE et UNE TERRASSE. Le Centre de beauté Culturelle avait réussi un évènement inédit dans “la communauté des mondes multiples” de la musique bruxelloise – celui de rassembler pour la première fois les frères TIRTIAUX dans une même programmation. Enfants de l’illustre BERNARD TIRTIAUX, maître verrier, écrivain culte, chanteur, acteur et bâtisseur de son propre théâtre dans la ferme de Martinrou à Fleurus et où avaient grandi YVAN et GREGOIRE - en compagnie de leur sœur - Madeleine TIRTIAUX. Une fois arrivés à la majorité, leur père leur léguait plusieurs choses. La première : une maison à Bruxelles, située à Saint Gilles et dans laquelle ils se domicilieront. Prenant possession chacun d’un étage, cette copropriété familiale deviendra la plaque tournante de leurs amours, de leur créativité et de leurs innombrables répétitions, et finalement - le point de départ de leurs engagements majeurs à travers les mondes proches et lointains. Le second lègue reçu du paternel - était l’art de manier la plume. Madeleine Tirtiaux l’utilisait dans le domaine de la peinture. Yvan Tirtiaux dans l’écriture des textes de ses chansons françaises. Quant à GREGOIRE, connu comme l’un des plus illustres joueurs de saxophone baryton du royaume, il l'utilisera à travers sa messagerie internet - où chacune des annonces de ses concerts reprendra - non sans humour - la formule d’une chronique littéraire savamment bien charpentée. Ainsi l’éloquence de son dernier message avait pu en persuader plus d’un. La manageuse de son ainé avait même fait le déplacement parmi plus de cinquante personnes. Cayo les recevait pour payer les entrées, très chaleureusement. Cela contrastait avec la pluie froide qui venait de leur cracher sur la figure. Une personne du public avait été jusqu’à être totalement trempée. Elle demandait à la Dutchesse si elle pouvait disposer de vêtements secs. Cayo dans une très belle jupe, montait alors chercher un pantalon dans les affaires de son collègue. Ce dernier, dans son traditionnel bermuda, présentait ensuite le programme dans la Terrasse intérieure. GREGOIRE TIRTIAUX était assis sur un tabouret posé sur une table basse, sous la grande étagère qui dominait les deux portes-miroir du monte-charge bleu. Il tenait son saxophone baryton. Matthieu Ha réglait une petite lampe flexible sur son instrument puis éteignait la lumière principale. Aussitôt la musique était déjà en décalage avec les attentes du public. Le saxophoniste venait de retirer le bec de son embouchure et transformait le baryton de son instrument en une flûte alto. Il modulait une phrase orientale, dans un souffle continu et qui rappelait la flûte indienne. Au bout d’une petite dizaine de minutes la phrase musicale était achevée. Il replongeait ensuite dans une apnée d’un quart d’heure dont le tourbillon harmonique entrainait toute l’assistance dans sa “plongée sous narine”. Fracas d’applaudissements. Comme son cadet, Yvan Tirtiaux et son quartet allait recevoir la même ovation du public à l’issue de son majestueux tour de chant, dont la musique avait le pouvoir de faire chanter les livres de la terrasse sous terraine. En compagnie de ses trois savants: Raphaël Dumas (mandolins, guitars), Mathieu Verkaeren (double bass) et Yves Peeters à la batterie, l'auteur compositeur reprenait la route. Il reposait ses pas sur son oasis, où lui revenait la tendresse d'un paysage dans lequel se tenait son grand père. Aussi, sur l'impossible évasion d'un ange australien et jusqu'à rendre un hommage époustouflant à GABRIEL FAURE, en reprenant l'une de ses chansons datant de 1910. Il l'adaptait sur sa guitare folk de 2023. La haute qualité de l'auditorium le mettait - lui et les siens - définitivement à l'abri de la froidure du début de l'AVANT. Quand le père Tirtiaux entretenait un feu sacré sur la scène de Martinrou, les deux frères sentait grandir des flammes dans leur corps. Plus tard et à leur tour, ils s'initiaient à trouver - le passage de leur lumière. La cent-soixante-sixième des MILLE et UNE TERRASSE venait d'en être illuminée...

Photographies de famille de Cayo van Breugel




































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