UN PEU de souvenir quinquennal de la cent septante et unième des MILLE et UNE TERRASSE. Le Centre de beauté culturelle entamait cette année 2024 par une nouvelle série d’évènements : UN PEU FESTIVAL de LA FIN DU MOIS. Dorénavant, les futurs récits passionnants des Mille et une terrasse seront marqués au moment de la dernière fin de semaine de chaque mois, ainsi qu'au cours des péripéties extérieures de nos deux acolytes Cayo et Matthieu Ha et leur duo musical MES LEVRES. Cette première édition UN PEU FESTIVAL DE LA FIN DU MOIS allait célébrer tout d’abord la sortie du nouvel album de MES LEVRES, intitulé : ”Ton style c’est tes lèvres”. Fruit de cinq années d’élaboration après leur album précédent La Maturité sexuelle des plantes”. Enregistré en dehors de Bruxelles et au-delà du royaume, à 1000 mètres d’altitude, dans une vieille bâtisse paysanne de l’Ariège profonde et dans lequel un studio d’enregistrement de haute technologie avait été établi : le studio de la pierre vive. Nos deux amis avaient déjà pris connaissance des lieux quelques mois auparavant, au moment de la “Tournée Recto Versible” durant la cent trente deuxième des mille et une terrasse en juin 2023 - en compagnie de JULIEN GASC. Celui-ci y avait son domicile depuis qu’il venait de quitter Bruxelles, trois années auparavant. Il partageait ce havre avec son propriétaire et ami, Rodolphe Collange. Ce dernier avait monté son studio dans un hameau isolé - LE COURTAL - à trente minutes de la première ville de FOIX. Le climat y est rugueux dans une région semi-sauvage. Au moment des cessions d’enregistrement, quelques daguets s’étaient invités aux abords du studio comme pour mieux écouter MES LEVRES. Après cinq jours d’enregistrements et de mixage, Cayo et Matthieu Ha quittaient les profondeurs de l'Ariège emmenant leur musique à bord d' un train couchette. De retour à Bruxelles, ils confiaient la "mastérisation" à Frédéric Alstadt dans la région du Hainaut, de manière à pouvoir adapter la captation sur un disque vinyle. Le duo avait aussi sollicité les services de BELGIAN VINYL PRESSING, une petite société de pressage de disque située à Lokeren dans la province de Flandre orientale. Cependant, la commande avait pris beaucoup de retard et n’était toujours pas disponible. Craignant de ne pas être prêts pour la sortie officielle à Bruxelles, Cayo faisait alors le nécessaire par téléphone pour convaincre Toni - le chef machiniste du pressage - de façon à réaliser les trois cents copies dans les échéances prévues. L’artiste COLLE était venue apporter son aide et se rendait à Lokeren. Elle était partie chercher les vinyles avec sa voiture, pendant que nos deux amis étaient occupés par les préparatifs de leur évènement très attendu. La veille Yassine avait pris de l’avance pour préparer le thé à la menthe. Finalement à l’heure du thé de la Paix du quartier - exactement où l’un des Maîtres du thé - Mustapha - franchissait la porte pour servir le breuvage, Colle venait justement d’arriver avec la marchandise pleine de vinyles. Aussitôt les deux musiciens sortaient un album. L’impression sur la pochette était réussie. La couverture principale était un autoportrait photographique des deux musiciens, réalisé par Cayo sur une vieille pellicule à partir d’un appareil analogique. Au dos de la pochette - des dessins du studio et de ses environs réalisés par Monsieur Ha. Une figurine de Joan Cruijff et deux photographies de la Dutchesse venaient immortaliser les deux musiciens, posant théâtralement sur le plateau d’enregistrement. Enfin le vinyle faisait l’objet d’une grande originalité. Les deux artistes avaient opté sur une coloration peu utilisée dans le domaine du disque : la couleur blanche. Là où le disque de l’album blanc des Beatles était noir, celui de “Ton style c’est tes lèvres” sera définitivement blanc. A dix-huit heures et sept minutes le drapeau d’or venait d’être sorti. A dix-neuf heures et une trentaine de minutes la Terrasse souterraine était archicomble. Le poète Jan Ducheyne déroulait un texte mesurant plus de vingt mètres de long et introduisait MES LEVRES avec sa voix fabuleusement basse et bien plus profonde que celle de Barry white. Ainsi Cayo et Matthieu Ha entamait leur fameux opéra singulier, un opéra de dernière génération en deux actes. Entre opéra de salon et opéra usb. Le musicien Joey Ratt assurait l’ingénierie son. L’artiste Jeanne Pruvost s’occupait de la poursuite lumière. Enfin le public portait les deux chanteurs bruxellois en triomphe. Pendant l’interlude une musique provenait du monte-charge bleu. Elle était produite par un duo de musique d’ascenseur : YELLOW SNOW - de Yannick Dupont et Christophe Claeys. Les deux musiciens étaient cachés à l’intérieur du monte-charge bleu par le pendrillon noir plié en accordéon. Quelle était la surprise du public lorsque Matthieu Ha ouvrait le rideau et faisait découvrir alors le monte-charge bleu conduit par un batteur et un artificier de musiques électroniques. La soirée se poursuivait avec Jordi 3000 alias Jordi Grognard. Il mixait sur deux platines vinyle, sa collection de disques hybrides et dansants. Juste derrière lui Cayo et Matthieu Ha était en pleine séance de dédicace. En plus de leur disque vinyle il était possible d’écouter MES LEVRES sur un tube de rouge à lèvre contenant une clé usb. Beaucoup de personnes, entre autres, une petite communauté de notables estoniens, habituées aux MILLE et UNE TERRASSE, s’étaient rendues à cet évènement plein d’allégresse et de beauté. Ils quittaient le boulevard d’Ypres avec style, emmenant avec eux la mémoire de MES LEVRES et de la cent septante et unième des Mille et Une Terrasse.
Photographies stylées de Cayo van Breugel

























































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