UN PEU de souvenirs du dernier épisode de la saga intemporelle PAUSE UN PEU au Vaux Hall avec CLEMENT DELHOMME et BARBARA C BRANCO lors de la deux cents septième des MILLE ET UNE TERRASSE. Après 10 revues depuis le mois de Juin, l’équipe du Centre de beauté culturelle allait traverser la dernière ligne labyrinthique de leur programme. Pour clore ce fabuleux voyage à travers le temps, CLEMENT DELHOMME (Terrasse N°30, N°170, N°178) s’installait avec sa guitare électrique - debout sur le toit du sas d’entrée de l’abri anti atomique. Il diffusait des impressions sonores - lesquelles s’apparentaient au rythme qu’auraient les vagues d'une mer imaginaire. Chacune de ses virgules électriques faisaient apparaître des éclats réfléchissants tels le fracas des embruns d'une marrée descendante. La Maître de cérémonie, dans une très belle robe jaune, passait par là et lisait son haiku :
Garde ton chien Hond aan heteinde au bout d'une corde van een touw dat trekt
qui tire sur le courtier de l'amour aan de li liefdes makelaar
Clément Delhomme soulevait, parmi ses vagues musicales, les “Am” du Maître du temps assis en hauteur sur son siège orange, au centre du parterre du Vaux Hall. Au même moment, l'imposante rotonde recevait les derniers rayons solaires du solstice d'été sur sa coupole. A une centaine de kilomètres de là, l’évaporation de la Mer du Nord vers le ciel produisait un nombre incalculable de petits nuages blancs en pleine transhumance. Ils survolaient bien plus tard la capitale - à s’y méprendre cela ressemblait à la route du retour des grandes vacances. Les petits nuages étaient aussi cléments que le guitariste. Quant au Maitre du temps, l'homme au pullover bleu turquoise et aux chaussettes longues, jaunes urbaines, sous sa casquette de garde champêtre, étirait les “am” pour devenir à chacune de leurs brèves, une chanson d’une monosyllabe onirique. En bas de sa chaise haute, Edgar lui faisait le nœud de ses lacets de chaussures qui s'étaient défaits. Enfin, la Maître de cérémonie prenait le tout dernier pétale qui lui restait à lire. Deux haikus pour présenter l’auteur compositrice BARBARA C. BRANCO (Terrasse N°168,N°113,N°90):
Do re mi fa do Do re mi fa do
C'est ainsi qu'elle compte sur Zo vertrouwt ze zwart wit op
Sa basse intérieure Haar innerlijke bas
La bruxelloise d’origine portugaise confectionnait par sa guitare basse électrique, des balades folk hybrides. Ses chansons anglophones avaient un accent portugais comme ses airs portugais sonnaient à la manière d’une chanson anglaise. Sa voix fine, soprane, légèrement aigüe, clôturait la programmation PAUSE UN PEU sur un chant de recueillement. Une douceur, une ligne d’horizon, sereine et monocorde, se diluant progressivement au milieu des silhouettes silencieuses des grands arbres du Parc royal. Bien plus tard, vers minuit, l’équipe de Brussel Major Event (BME) chantait en chœur un joyeux anniversaire pour José - le chef régisseur du Vaux Hall. En l'honneur de son “trente troisième été”, Matthieu Ha et Cayo lui offraient alors le drapeau d’or du Maitre du temps ainsi qu’un pétale-haiku de la Maitre de cérémonie. Puis, pour finir, nos deux amis sortaient du Vaux Hall et de la deux cents septième des MILLE et UNE TERRASSE.
PHOTOGRAPHIES terminus de Cayo van Breugel
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