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Mille et Une Terrasse N° 252 Mes Lèvres at La Vallée, Brussels

Updated: Jun 25

UN PEU de souvenirs valeureux à l’occasion de la fête de la musique à LA VALLEE et lors de la deux cents cinquante deuxième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Il régnait un sentiment de vacances dans l’entièreté du royaume. Le baromètre affichait 30 ° C à l’ombre.  Beaucoup de citadins étaient en débardeur, bermuda, short, robes légères, chapeaux de paille, lunettes de soleil, mini jupes, Tongue, sandales, bikini, le corps à moitié nu pour certains. Les arbres du boulevard d’Ypres étaient gonflés d’un feuillage généreux et verdoyant. La rose crémière qui avait été plantée l’année précédente devant le centre de beauté culturelle, venait de passer le relai à une seconde génération encore plus belle et plus rougeoyante. Huit fleurs avaient éclos durant la semaine - à un rythme de deux par jours. MES LEVRES venaient les butiner du regard avant de partir à pied, leurs instruments de musique sur le dos. Ils n'allaient pas effectuer une marche très loin. Les deux musiciens se rendaient dans le centre culturel de LA VALLEE pour y donner un concert à l’occasion de la Fête de la musique. Leur prestation les conduisait aux abords de la commune de Molenbeek, à 800 mètres du Centre de beauté culturelle. Après avoir traversé le boulevard d’Ypres, nos deux amis empruntaient le pont du boulevard LEOPOLD II au-dessus du canal. Ensuite ils s’engouffraient derrière l'énorme bâtiment du centre Wallonie-Bruxelles, rue Adolphe Lavallée. Enfin, après quelques dizaines de mètres, ils franchissaient le sas d’entrée du centre culturel La Vallée qui donnait directement sur une grande cour intérieure. Une musique résonnait. C’était Manu Louis (terrasse N°159). Il était en train de se prêter à ses essais en compagnie de Maria l’ingénieur du son de la Vallée. Cayo et Matthieu Ha étaient accueillis par Damien - un des principaux acteurs de la Vallée. Coopérative ayant signé un bail de 27 ans dans un complexe composé d’espaces où se regroupaient - pas moins de deux cents artistes sur six mille mètres carrés. Ancienne blanchisserie industrielle, l’endroit revêtait actuellement de tout un dispositif capable d’accueillir des ateliers, les arts urbains, studios de musiques. Des salles d’exposition étaient également implantées. Des élèves de l’école nationale supérieure des arts visuels de La cambre issus de la section de gravure faisaient actuellement un vernissage. Pendant les essais son de MES LEVRES, quelques visiteurs traversaient l’espace de concert pour se rendre dans la salle d’exposition, parfois avec un bouquet de fleurs à la main. Dehors, les tables, sur la terrasse de la cour intérieure, ne tardaient pas à être occupées par le public. Manu louis entamait alors son concert à vingt heures. Son système sonore était puissamment amplifié, sa voix trouvait son assise à travers un répertoire de chansons française. Ses mains se cramponnaient sur une guitare électrique rectangulaire en plastique puis le musicien reprenait son souffle sur les commandes de sa sono ou de son micro. Sa musique électro magnétisait des danses robotiques d’intermittents du dance floor. Enfin Deux chansons romantiques venaient se briser sur les pulsations lourdes de sa rythmique endiablée et annonçaient bientôt la fin de son concert. “La Vallée Dj” prenait ensuite les commandes sur les platines durant l’entracte.  Une trentaine de minutes plus tard, entre chien et loup, la représentation de MES LEVRES était annoncé. La performance allait avoir lieu à l’intérieur, dans la salle de concert. Matthieu Ha avait réalisé une mise en place de façon à pouvoir accueillir l’auditoire confortablement. En revanche le bruxellasien l’était moins avec sa voix. Depuis 15 jours le chanteur souffrait d’une déficience aux cordes vocales, dû à des reflux acides. Sa voix risquait de s’enrouer à tout moment.  Cayo en revanche était en grande forme. Le concert s’ouvrait par l’une de ses chansons “After all”. Chanson suspendue accompagnée avec sa guitare et au synthétiseur par son acolyte. Le deuxième morceau NARCIS allait solliciter l’organe vocale de Matthieu Ha sans trop d'encombrement. Le troisième morceau JOAN CRUIF également. Cette chanson était la favorite du président du Centre de beauté culturelle UN PEU et de la Petite maison du peuple - Vincent Patigny (terrasse No 241). Présent au concert, ce morceau allait être exécuté en hommage à son soixante-cinquième anniversaire. Le sexagénaire était comblé de joie, il venait d'apprendre la future naissance de son premier petit fils et par conséquent, il deviendra grand-père l'hiver prochain. Cayo poursuivait le concert avec son morceau rageur “come with me” et enfin, alors que sa voix commençait à s’altérer, Matthieu Ha terminait en beauté avec "l’arbrhorlogerie". Durant ce morceau, Cayo dansait en se dandinant avec grâce quand Matthieu Ha improvisait une danse flamenco en faisant vibrer le sol avant de terminer dans une apothéose vocale projetée du fin fond de sa gorge et de son accordéon. Une nouvelle fois MES LEVRES étaient portées en triomphe. La régi technique reprenait aussitôt possession de la scène pour installer les platines de Dj HYPPOSCAMPO. LA soirée se terminait à minuit, Mes lèvres reprenaient leurs affaires et regagnaient à pied leur centre de beauté culturelle. Les volets marrons se refermaient derrière eux et ce – à 800 mètres de cette très belle deux cents cinquante deuxième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Photographies avalées de Cayo van Breugel 


 
 
 

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