UN PEU de souvenirs et de gaieté lors de la trente quatrième des MILLE ET UNE TERRASSE. Tout commençait par le retour du chant d’un merle (alors qu’il faisait un froid de canard). C’était l’unique merle du boulevard d’Ypres parmi les quelques corbeaux et une escadrille de pigeons partis très haut dans le ciel pour rendre hommage à l’ancien bourgmestre de Bruxelles et défunt : Fredy Thielemans. Toutefois, la réapparition de ce Merle chanteur indiquait le rallongement des jours et non le radoucissement du temps. Il y avait du vent, qui emmenait agressivement la feuille du drapeau d’or dans un bruit blanc criard. Et puis sont arrivés, un à un, des quatre coins du royaume, les membres des Anchoises et des Crustacés. Tout d’abord Anne Gennen avec son énorme sax baryton, puis Etienne Plumer avec les éléments de sa batterie et un tapis d’orient pour la déposer dessus. Ensuite Jean-Jacques Renaut entre dans la galerie du Centre de Beauté Culturelle avec une percussion, un tuba et une trompette et enfin Aurélie Charneux avec sa clarinette. Le public n’a pas tardé à venir dès 19H13, juste le temps de s’abreuver à la buvette sportive avant de descendre dans la terrasse sous terraine. Anne Gennen distribuait alors une feuille à chacune des personnes. On y trouvait une liste de chansons de variétés des années quatre vingts, septante jusqu’aux années trente. Le principe était simple, chaque spectateur faisait le choix d’une chanson et la faisait jouer ensuite par le quatuor – UN PEU à la manière d’un juke Box vivant. C’était très bon enfant, le public reprenait en chœur les chansons interprétées instrumentalement par cœur. Ce n’était pas seulement de la joie, il y avait de la dextérité, une certaine beauté de la nostalgie et le goût d’une madeleine de Proust. Il y avait aussi ce fameux pouvoir de faire danser l’audience et de transformer l’auditorium HD en une discothèque guinguette spontanée et incontrôlable. Matthieu Ha agitait alors son pétale d’or « beaucoup », provoquant l’agitation des effets de lumières laser et disco. Les musiciens étaient au maximum de leur talent que l’ombre des instrumentistes agrandissait la hauteur du plafond. Cayo descendait à plusieurs reprises faire des photographies d’une musique festive et sociale dont la mémoire ne semble avoir joué de mauvais tour à quiconque...
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