UN PEU de souvenirs calmes de la quatre–vingt-unième des MILLE et
UNE TERRASSE. Non loin de leur centre de beauté culturelle, Cayo et
Matthieu Ha sortent pour de nouvelles aventures avec leur duo MES
LEVRES. Ils découvrent un étonnant espace secret à Bruxelles dans
lequel ils doivent donner un concert. Les occupants du lieu sont des
artistes visuels. Au KALME est Le nom de leur association. Leur
façade donne sur le boulevard Baudouin et dont la circulation est
parmi les plus intenses de Bruxelles. Une fois entrés à l’intérieur
d’une maison de maître - un couloir peu profond, amène les deux
musiciens dans un très grand et bel espace-atelier, apaisant et
datant de l’ère industrielle. Plus de 400 mètres carré, dont le
deuxième niveau finit comme un balcon intérieur et de manière à
laisser le passage libre à un grand puit de lumière. Le guitariste
Gašper Piano venu jouer plusieurs fois UN PEU et lors de la
cinquantième des MILLE et UNE TERRASSE, est à l’initiative des
concerts organisés Au Kalme. Il a aussi programmé pour ce soir 20STRINGS, réunissant de nouveau les deux binômes : PETER JACQUEMYN/
TEUK HENRI et HUGO ANTUNES/GASPAR PIANO. Calmement MES LEVRES
débutent et projettent à partir d’une petite lampe rouge sur un
miroir en forme de bouche. Son reflet ensuite prend une forme
agrandie sur l’imposant mur blanc derrière eux. Et puis le volume
de leurs instruments arrive comme l’on pourrait voir s’approcher du
lointain, le galop d’un troupeau de chevaux sauvages mêlés à des
poneys, au milieu d’un imaginaire « Eastern neder-mongol ». Les
voilà bien de retour : la Duchess chevauchant sa guitare comme une
fée « enchanteuse », elle rejoint la voix de Matthieu ha de la plus
belle des façons. L’accordéon et les cordes de la guitare
esquissent des forêts, des pollens, l’amour, la mort et le frisson
d’une musique artistique profonde et très vivante. A l’issue de leur
récital d’une heure, Mes Lèvres vont laisser leur place, à l’appétit
dévorant des 20STRINGS. Les quatre compères ne font qu’une
bouchée de cette fin de soirée. Les deux contrebassistes au styles
bien différents, tout comme les deux guitaristes dont les
tempéraments sont tout aussi boulimiques, ont permis de suivre sans
relâche, les précisions dans les échanges de deux concerts joués en
même temps. Avec succès, leurs chassés croisés harmoniques -
rythmiques et « symétriphoniqes » n’ont cédé à la moindre confusion
- ni sur scène, ni au Kalme de la quatre-vingt-unième des MILLE et
UNE TERRASSE.























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