UN PEU de souvenirs divagants lors de la quatre-vingt-quatrième des
MILLE et UNE TERRASSE. Cayo est dans la régis, elle transpose la
fiche technique de deux groupes de pop electro venus tout droit de
TOULOUSE : JEFFERS Waldo (duo) et le trio COUR DE RECRE. Ainsi qu’un
artiste solo vivant à Bruxelles : PRIMEVERE. Le set de scène de
cette soirée nécessite généralement de 12 DI box. Le Centre de Beauté Culturelle en dispose seulement de deux. Fort heureusement, à partir de la table de mixage professionnelle installée dans la régis, la Dutchess va convertir les besoins des artistes invités pour la nouvelle édition des soirées de Franck Limonier : DIVAGATION. En effet chacun des instruments electro sur la scène archi-comble de l’auditorium HD, va trouver finalement, son entrée dans cette énorme table. Elle comprend plus de dix-huit pistes permettant de retransmettre l’ensemble des instruments amplifiés vers la façade. Celle-ci est forte de quatre Speakers. Deux speakers pour les sub bass quant aux deux autres, ils sont employés pour les sonorités aigus/médium. Le public arrive au début du programme, Matthieu Ha présente pour la toute première fois ces artistes toulousains. La « Ville Rose » est réputée pour son vivier de musiciens au cours des années 1980. Commençant par Claude Nougaro, passant ensuite par Jean-Pierre Mader, Avion, Gold ou encore Art MEngo. Cette génération a fabriqué et vendu, durant cette période, plus de 12 million de 45 tours dans la seule ville de Toulouse. Un cas unique en France. Quarante ans plus tard, la TERASSE SOUS TERRAINE est témoin de la renaissance de la musique de variété toulousaine pop electro. A l’image de la très séduisante performance de JEFFERS WALDO. Trop timide pour être un chanteur de charme mais suffisamment en recule pour maîtriser tout un répertoire de chansons en français. Elles sont arrangées selon une pop hybride: ambiance post-disco emmenée par une basse, dont le groove rappelle celui de Quincy Jones au moment des fameuses positions delta (sur les chorégraphies de Michael Jackson). Le tout, enveloppé dans un écrin d’impressionnisme électros planantes. La voix du chanteur résonne dans une mélancolie naturelle. Le public est à moitié debout pour danser, quand l’autre moitié est assise, subjuguée par la beauté de ce concert. Première standing ovation de la soirée. Au moment de l’entracte, le peintre Ignacio Galilea est sur le point de terminer sa grande ribambelle cardiographique. Il l’intitule : « Test SANTE MENTALE » et l’accroche en haut de l’escalier pour rejoindre ensuite le mur opposé par l’autre extrémité de la bande dessinée. Un peu plus tard, c’est au tour du trio COUR DE RECRE. Comme leur appellation l’indique, le public sera unanimement debout pour s’extasier dans la joyeuseté électro manga. La terrasse sous terraine entre en ébullition. Enfin pour terminer en grâce, voici PRIMEVERE. Originaire de France, il réside actuellement à deux pas du boulevard d’Ypres, dans un appartement place Sainte Catherine dans le centre de Bruxelles. Une lumière bleue nuit, présente ses chansons pour la deuxième fois de sa vie. Il a mis de côté sa batterie pour s’ajuster délicatement à la guitare. La douceur prime sur le reste d’une braise électrique et où la scène lamée or en vaut autant. Avant de partir il donne à Cayo et
Matthieu Ha des graines de primevère pour les faire pousser comme
celle qui vient d’éclore sur la scène, lors de la quatre-vingt-
quatrième des MILLE et UNE TERRASSE.
Photographies des Cayo Scheyven
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