UN PEU de souvenirs du dernier revoir du slameur Passeur de Silences et de l’ensemble : Tout Finira bien - lors de la cent sixième des MILLE et UNE TERRASSE. A l’issue de leur résidence de quatre mois et huit lettres (S-A-G-E-R-A-G-E) dans le Centre de Beauté Culturelle, les frères Bourgain accouchaient enfin de leur premier album discographique commun. La lecture du disque se faisait par l’intermédiaire d’un magnifique rayon laser. Sur la pochette, un engin amphibien débarquait finalement sur une plage de sable fin. Cette embarcation avait fait preuve au cours de ces huit soirées, d’une navigation alternée entre les mots – RAGE - et – SAGE – comme s’il était question de recoller le Yang au Ying et par lesquels le graphisme d’Eglantine Tri achevait finalement son parcours sur une plage photographique de Carla Sepinsky et Solène Person. Pour débuter cette nouvelle soirée avec les deux dernières lettres - G-E - de leur intitulé (sage rage), Gilles Bourgain présentait alors - le fameux répertoire de TOUT FINIRA BIEN - dans l’espace du niveau 1 de la TERRASSE INTERIEURE. Les chansons de sa composition auront l’assistance de Nicolas Lancerotti à la contrebasse, Jordi Grognard au saxophone, Stéphan Caracci à la rythmique et Tom Bourgeois - venu remplacer Yann Lecollaire à la clarinette basse. Une attitude douce, bienveillante, hypnotique, engageait cette chanson française avec autant de refrains malicieux que de délicieux couplets. Les pétales d’or BEAUCOUP projetaient leurs éclairs d’orage silencieux et annonciateur - du dernier concert de Passeur de Silences dans la Terrasse sous Terraine. Jouer « la dernière » d’une longue série donne souvent un goût particulier à la performance. Plus de maîtrise donc plus de confiance donc plus de folie donc plus généreux donc de plus en plus beau donc plus touchant donc UN PEU plus amoureux donc UN PEU plus inoubliable. Enfin le slameur Passeur de Silences terminait dans une beauté du geste qui lui était toute singulière. Il offrait gratuitement le disque et le rayon laser de l’album « SAGE RAGE » à toutes celles et ceux présents dans l’auditorium HD cette nuit-là. Enfin Cayo leur présentait élégamment un chocolat after eight et Matthieu Ha - la danse du drapeau d’or - avant de quitter le quartier Chicago à bord de leur voiture immatriculée dans le NEUF TROIS et de tourner définitivement la page de la cent sixième des MILLE et UNE TERRASSE.
Photographies saisissantes de Cayo Scheyven
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