UN PEU de souvenirs sous le signe de l’onirisme, avec les artistes musiciens KATE BIRCH, ROGER F et CHICALOYO, présentés par DIVAGATION au cours du quatrième volet d’UN PEU FESTIVAL DE LA FIN DU MOIS – avril - lors de la cent quatre vingt troisième des MILLE et UNE TERRASSE. C’était la cinquième édition DIVAGATION à laquelle le CENTRE DE BEAUTE CULTURELLE UN PEU se consacrait. Après la Terrasse N°36, N°46, N°84 et N° 86, l’imperturbable et dévoué organisateur bruxellois FRANCK LIMONIER revenait avec une revue musicale s’étalant sur un week-end. Seulement, de manière inattendue, le programmateur était contraint et forcé de modifier ses prévisions en raison du forfait de l’artiste helvète ROGER F, immobilisé par une pneumonie douloureuse. Ce sera CLEMENS KURATLE - batteur et accompagnateur de KATE BIRCH qui prendra les devants de façon à faire oublier l’absence de son homologue. Il empruntait un des synthétiseurs du centre de beauté culturelle et recevait l’assistance de Cayo pour le sonoriser. Ensuite son collègue s’emparait du drapeau d’or et le tenait à la manière d' un pendrillon derrière lequel se tenait CLEMENS KURATLE. Le musicien originaire de Berne, trouvera les ressources nécessaires pour occuper sa place sous les pétales d’ombre BEAUCOUP de la terrasse intérieure. Il proposait alors deux trois chansons minimalistes de son crue, tirées de sa langue, un dialecte suisse allemand. Celle-ci ne sonnait pas exactement comme l’allemand classique et donnait au public bruxellois une occasion d’entendre sa musicalité pour la première fois. Après cette très sympathique ouverture, Cayo invitait le public à rejoindre la Terrasse sous terraine où avait lieu le concert CHICALOYO interprété par la chanteuse française Alice Dourlen. La blonde, vêtue de noir, était entourée de tables de contrôle et d’instruments acoustiques. Comme dans un mini studio son, elle élaborait en temps réel des ambiances électro acousmatiques à partir de résonnances divers. Un climat léthargique se dissipait ensuite doucement et par lequel la “somnambulance” musicale de sa voix épurée et le frisson de sa trompette déroulait un fil d’Arianne. L’oreille attentive des auditeurs hypnotisés l’empruntait pour rejoindre ensuite la terrasse extérieure jusque sur la Terrasse extérieure sous l'auvent à l’abri de la pluie. Quelques instants plus tard, CLEMENS KURATLE reprenait la main pour deux chansons miniatures. Au moment de jouer le dernier morceau, il utilisait la valise du synthétiseur pour s’accompagner avec les baguettes magiques de sa batterie. Il invitait ensuite le public à redescendre, rejoindre la terrasse sous terraine où l’attendait sa collègue KATE BIRCH. C’était manifestement le clou du spectacle. La compositrice interprète et Klémens KURATLE livraient un concert de musique pop progressive éblouissant. Le ventre de la chanteuse abritait son enfant. A cinq mois du terme de la grossesse, Kate Birch prenait son violon, le temps d'une chanson en hommage à sa grand-mère. Le concert traversait ainsi plusieurs générations d'un arbre familial, et dont les branches musicales réunissaient la post pop et la pop progressive. CLEMENS KURATLE de son côté manœuvrait son jeu de batterie à la perfection, variant le toucher, le tempo et la rythmique comme s’il jouait avec des baguettes électroniques. Matthieu Ha accompagnait le show par un jeu de lumière à partir d’une vidéo des Alpes. L'image entrait en fusion avec les visages. Les étoiles giratoires s'échappaient de la boule multi facettes et s’éclataient sur le plafond cosmique de l’auditorium HD. KATE BIRCH venait de se survolter. Le programme de la première soirée DIVAGATION se terminait dans l’allégresse. La bonté et la beauté des quelques femmes et des quelques hommes qui s’étaient retrouvés-là n’étaient certainement pas à remettre en question et certainement pas durant la cent quatre vingt troisième des MILLE et UNE TERRASSE.
Photographies oniriques de Cayo van Breugel
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