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Mille et Une Terrasse N° 195 "Slow Motion Scenes" with Julia Emmery & Axel Gilain

UN PEU de souvenirs d’AXEL GILAIN et JULIA EMMERY lors de la cent nonante cinquième des MILLE ET UNE TERRASSE. Le soleil était toujours au beau fixe. Au bas de l’érable, la première rose crémière venait d’éclore. La fleur était rouge sang. C’était la première fois que l’on pouvait voir une fleur aussi haute dans le boulevard. Elle avait déjà poussé il y a un an. Résistante, elle venait de confirmer sa place et détrônait   les immondices qui siégeaient depuis plusieurs décennies. Une grande victoire, fruit d’une collaboration étroite entre le Centre de beauté culturelle UN PEU, les agents de Bruxelles propreté et John - un voisin du quartier. Victoire aussi simple qu'essentielle et ce, grâce à une petite cagette noire en plastique placée sous l’arbre, de manière à permettre aux passants de déposer leurs déchets. L’arbre était aussi un parking à vélo. Une petite planche de bois mobile permettait également de poser son verre. Ce soir-là, un petit nombre de personnes, d’une curiosité inextinguible, s’était rendu dans le centre de beauté culturelle pour assister à l’exposition photographique de JULIA EMMERY et d’AXEL GILAIN. Les deux artistes étaient connus pour leurs activités musicales et moins pour leurs photographies. C’était la première fois qu’ils se prêtaient à cet exercice. Compositrice, JULIA EMMERY gravitait de prime abord, dans le domaine de la musique contemporaine et dont les compétences allaient jusqu’à répondre à des commandes pour l’ensemble emblématique et prestigieux de musique contemporaine du royaume - ICTUS. Pour son exposition, l’artiste présentait deux pièce sonores– SLOW MOTION take 1 et take 2. La gantoise était venue équipée d'une installation quadriphonique de façon à spatialiser ses émissions sonores et durant lesquelles le visiteur pouvait s'imprégner de ses photographies. Des petits polaroïds mis dans un encadrement compacte ressemblant à une boite noire. Images contrastées, certaines noires et blanches, d'autre en couleur. Images subjectives, Ombre et lumière, espaces intérieurs clos donnant sur une fenêtre sans vue ou vue extérieure en contrebas d'une façade pieuse. Sur le deuxième mur d'exposition, il y avait les photographies d'AXEL GILAIN. Photos de plus grands formats, sans cadre, des images entre chaire d'écorce, de pierres ou de sols désertiques. Certaines s’ouvraient sur la mer. Parmi ces images, il y avait celle d'un vieux blockhaus.  Axel Gilain était un homme qui avait plusieurs vies. Surfer, membre d'un groupe de reggae (SUN), voyageur traversant l’ATLAS du MAGHREB avec sa contrebasse à plusieurs reprises – un des premiers musiciens de sa communauté à aller à la rencontre des GNAWAS. Contre bassiste pour des groupes de jazz à Bruxelles, il finira par fonder son propre groupe KANGLING, révélant au public une voix lumineusement belle et ô combien soul. Puis il quittait finalement Bruxelles et s’installait à GENT rejoindre la GENTOISE JULIA EMMERY. Durant cette période récente, l’artiste avait été victime d’un problème cardio vasculaire dû à une mal formation du cœur. Il allait alors traverser une opération chirurgicale bouleversante au point qu’il composera un monologue – spectacle de poche- SLOW MOTION take 3 scènes - avec la complicité de JULIA EMMERY à la lumière et FRANCOIS LEGRAIN á la régis son. Le public allait le retrouver dans la terrasse sous terraine dans une lumière rouge, celle employée pour le développement de ses photographies. Sa respiration se faisait entendre comme un vent intérieur qui apportait confidentiellement son témoignage, ses expériences de scène empruntes d'adrénaline avant de s'exposer sur les feux de la rampe. Puis ses mains saisissaient sa guitare sèche ou sa guitare électrique pour aborder des chansons solos soul á couper le souffle. Son récit se terminait en appuyant sur le bouton STOP d’un lecteur à bande magnétique. L'homme introverti venait d’ouvrir sa cage thoracique pour partager au public la chair de sa pensée comme la fleur rouge sang de son âme, ce, au cours de la cent nonante cinquième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

 

radio photographiques de Cayo van Breugel 























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