UN PEU de souvenirs d'Isabelle SAINTE ROSE et de l’ASSOMPTION de MATT WATTS, à l’occasion d’une nouvelle PAUSE UN PEU - lors de la deux cents et unième des MILLE ET UNE TERRASSE. Cayo et Matthieu Ha arrivaient sur le site du Vaux Hall avec la petite voiture rouge de de la mère défunte. José et Anton venaient d’installer des parasols noirs pour ombrager le lieu. Il faisait une chaleur suffocante, le soleil était écrasant. Le régisseur technique de la société d’évènement Brussel Major Event - Anton - était torse nu. Son corps de gymnaste laissait transparaître des atouts physiques indéniables et quelques petits tatouages. Ce bruxellois faisait preuve d’agilité lorsqu’il escaladait les structures en hauteur. Il n’avait pas froid aux yeux. Sa fluidité ressemblait à celle d’un artiste trapéziste. Aussi, chaque fois qu’il adressait un “bonjour” à quelqu’un, le plus habituellement, c’était d’une façon radieuse et aimante. Il était en compagnie de José le chef régisseur et Valérie Petre du Service Culture de la ville de Bruxelles et quelques bénévoles à tenir le VAUX HALL. Ce jour d’huy était un peu spécial, Cayo et son acolyte leurs avaient expliqués les contours du programme. Un hommage pour leur ami - le regretté MATT WATTS. Il aurait dû jouer durant cette soirée, seulement le poète disparu était autre part, autrement. MATT WATTS allait être commémoré par six de ses amis proches. Six musiciens par qui l’on pouvait retrouver une partie de sa passion musicale. Le guitariste Teuk Henri, les chanteurs auteurs compositeurs Kris Dane et Jeff Mercelis, Alice George Perez et Cayo. La violoniste Linde aussi et enfin Matthieu Ha en binôme avec la violoncelliste Isabelle Sainte Rose. Cayo avait disposé les six musiciens en cercle autour de quelques micros. Matthieu Ha était occupé à recouvrir de feuille d’or, des bancs et les disposaient en amphithéâtre de façon à créer un espace de jeu et de recueillement pendant la commémoration. Le bruxellasien recevait l’assistance de son ami et musicien thaïlandais POKE (STYLISH NONSENS) de retour à Bruxelles, après une longue tournée européenne. Tout était prêt, chacun allait se préparer en coulisse. Pendant ce temps Edgard et Philippe Keunen passaient des albums de MATT WATTS ainsi qu’un album de PHIL NAPOLEON. Le Maître du temps avait dix minutes d’avance. ISABELLE SAINTE ROSE jouait sous la coupole dans l’axe du soleil. Le devant était moins encombré que la semaine passée et permettait au Maître du temps de circuler plus aisément. La Maître de Cérémonie lisait son premier HAIKU
Un ruban rose Een roze lint spoort
trace Les collines d’un coup de neige De heuvels vaneen sneeuwstorm
La veine de la vie De ader doordringt
Pendant ce temps le violoncelle démarrait silencieusement les premières couches harmoniques de ce qui deviendra plus tard une chaine de trois collines sonores. Collines en pente douce et sur laquelle le Maître du temps prenait de l’altitude. Les yeux dans le ciel, il n’y voyait aucun cumulus nuageux mais plutôt des cirrus filamenteux. La chaleur les soulevait. Quant au vent, il était quasiment nul. Le drapeau d’or restait figé, en berne. Après vingt-cinq minutes, la Maître de cérémonie reprenait de plus belle par un second haïku :”
Mon cœur reste rempli Mijn hart blijft overvol
Printemps n'a jamais fait l'été Lente haalt de zomer niet
Notre temps s'arrête Onze tijd staat stil
Quand Kris Dane (Terrasse 160) commençait à chanter, Edgard démarrait le canon à fumée, une façon de manifester les esprits et tout particulièrement celui de MATT WATTS. Puis c’était au tour d’Alice George Perez de prendre la main, accompagnée au violon avec Linde, Ensuite Jeff Mercelis sortait deux de ses compositions accompagnées par son compère de toujours Teuk Henri. Matthieu Ha les rejoignait avec son accordéon. Enfin pour terminer la Dutchesse Cayo chantait une dernière fois, secondée par Alice George Perez et Teuk Henri, en adressant un dernier ADIEU à MATT WATTS. Celui-ci voguait, couché à bord d’un canoë kayak cherokee. L'embarcation progressait par les battements d'ailes d' un homme aigle. Il remontait l'océan de la nuit céleste jusqu'à rejoindre la paix éternelle, le paradis. De l'au-delà, MATT WATTS pouvait encore voir - la deux cents et unième des MILLE et UNE TERRASSE.
PHOTOGRAPHIES COMMEMORATIVES DE CAYO van BREUGEL
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