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Mille et Une terrasse N° 236 & 237 Akira Sakata's 80th Birthday Weekend

UN PEU de souvenirs octogénaires lors du FESTIVAL DES ANNIVERSAIRES et qui voyait la célébration des quatre-vingts ans d’AKIRA SAKATA au cours de la deux cents trente-sixième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Malgré un temps pluvieux et froid rien n’était en mesure d’empêcher les festivités de ces deux jours d’anniversaire. Un des plus illustres musiciens de la scène free jazz - AKIRA SAKATA (Terrasse N° 116) venait d’arriver à Bruxelles avec deux de ses compatriotes. Le batteur Tatsuhisa Yamamoto et la sculpteure sonore Rie Nakajima. Lorsque les trois nippons entraient dans le centre de beauté culturelle, déjà des spectateurs venus d’un peu partout du royaume, faisaient la file devant la petite porte d’entrée de l’escalier rouge menant dans la Terrasse souterraine. Parmi eux il y avait des inconditionnels du musicien. Ils racontaient avoir assisté à son premier concert à Bruxelles... en 1981. Quarante ans plus tard bon nombre de cette génération était encore là pour assister une fois de plus aux envolées du saxophoniste. L’auditorium HD était plein à craquer. Le petit homme d’Hiroshima, dans une tenue sobrement noire, recevait des acclamations chaleureuses du public et qui, en chœur, n’oubliait bien sûre pas, de lui souhaiter un joyeux anniversaire. Une fine équipe de musiciens locaux étaient venus lui apporter leur soutien et avaient organisé ces deux soirées ainsi qu’une tournée européenne. Il y avait les pianistes Giovanni Di Domenico (terrasse n°204, n°116, n°52) et Pak Yan Lau (terrasse n°205, n°216), le guitariste Giotis Damianidis (terrasse n° 271), le saxophoniste Grégoire Tirtiaux (terrasse n° 271, n°166, n°117) et le batteur Joao Lobo (terrasse n° 271, n°163). L’auditorium HD recevait des souffles d’une puissance musicale extraordinaire. Tantôt au saxophone, tantôt au chant, Akira Sakata ouvrait chacune de ses péripéties musicales avec des crotales bouddhistes, ou des colliers de morceaux de végétaux séchés de façon à ponctuer les envolées de son orchestre. Il emmenait l’auditoire, dans les nervures de sa voix enracinée. Il racontait des récits épiques issues de ses ancêtres. Chaque instant était touché entre la furie et le sacré. Le dragon de la nouvelle année chinoise pouvait entendre la clameur du public autant que sentir les senteurs appétissantes de la restauration japonaise de TOKI DOKI, venu ce Dimanche servir des onigiris savoureux sous la grande étagère devant le monte-charge bleu de la terrasse intérieure. Sophie, la fille aînée de Cayo avait apporté son soutien à Filipe Keunen à la buvette sportive avant son départ pour un voyage d’un an en Erasmus en Slovénie. Il y avait à 16 heures, Pierre Berthet, le musicien de lutherie des cycles. Ce dernier avait apporté un aspirateur préparé. L’artiste avait relié son appareil ménager à un tuyau en caoutchouc et remuait comme la queue d’un chien à l’instant où l’air était propulsé intensivement. Puis le souffle de l’appareil effleurait durant une fraction de seconde trois embouchures de tuyaux en plastique rigides, disposés en demi-cercle devant l’appareil. La facture sonore pouvait rappeler une flûte de pan rythmique d’un genre nouveau mais aussi à une trompette nerveuse lorsque Pierre Berthet provoquait avec ses mains, des pressions sur le flexible de propulsion. La sculpteure sonore Rie Nakajima avait aussi investi la terrasse intérieure, pour une musique minimaliste accompagnée par Pak yan Lau au toy piano, Giotis Damianidis à la guitare acoustique et trois batteurs : Joao lobo, Tatsuhisa Yamamoto et Alexander Skoric(terrasse 116). Akira Sakata jouait cette fois-ci de la clarinette. Tous étaient en retenus autour des petites confections mécaniques, percussions miniatures et fragiles de Rie Nakajima. Il faisait beau dans le Centre de beauté culturelle UN PEU. Un gâteau d’anniversaire avait été improvisé par deux jeunes flamandes. Il rassemblait un cœur de laitue dans lequel avait été plantées des bougies en forme de ballon de football et derrière lesquelles reluisait le petit chat japonais qui salue. A la fin de ces deux jours d’anniversaire le vent avait emmené la feuille d’or et d’argent de l’étendard de la survie ou bien avait-elle été volée par le dragon de la nouvelle année chinoise ? De manière à garder un peu de souvenirs et de force octogénaire d’un vieux sage et un peu de beauté de la deux cents trente sixième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Photographies d’anniversaires de Cayo van Breugel 


















































































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