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Mille et Une Terrasse N° 254 Oorbeek, Atsuko Hatano

Updated: Jul 8

UN PEU de souvenirs manipulés lors de la dernière soirée de la saison du UN PEU FESTIVAL DES ANNIVERSAIRES et lors de la deux cents cinquante-quatrième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Après la folle veillé rock la nuit précédente et le départ des quatre artistes de Los Angeles vers les Pays-Bas, Cayo et Matthieu Ha re-ouvraient le lendemain après-midi pour recevoir les hollandais de OORBEEK, un groupe de musique contemporaine électro acoustique, initié par l’artiste résident bruxellois SERGE ONNEN. Également artiste marionnettiste, il était venu à UN PEU - présenter sa création artisanale. Il avait donc apporté ses marionnettes. Conçues en Chine, spécialement pour le théâtre d’ombre. Il y a une quinzaine d’année, SERGE ONNEN s’était rendu dans un village reculé de la Chine pour suivre et recevoir l’enseignement ancestral de cette discipline du théâtre. A la base, l’artiste effectuait des expérimentations dans le domaine du pré-cinéma à partir des procédés du Phenakistiscope et du kaleidoscopes – des techniques d’animation en usage au dix-neuvième siècle. SERGE ONNEN employait ce mode cinétique pour la réalisation de très beaux films surnaturels de moyen métrages captés à partir de caméras numériques, et devant lesquelles évoluaient ses fameuses marionnettes. Celles-ci étaient de couleurs translucides, réalisées en une dimension. Aussi plate qu’une pièce de monnaie, en l’occurrence, la tête de chacun de ses personnages sera représentée par une pièce de monnaie (1 Cent, 25 Cents etc). A l’occasion de sa performance dans le centre de beauté culturelle, SERGE ONNEN avait tout d’abord imaginé une représentation dans la caravane. Seulement les conditions lumières n’étaient pas suffisantes. Alors il optait pour la grande baie vitrée d’UN PEU. Aussitôt il retournait chez-lui à St Gilles pour y chercher de grands rouleaux de papiers de riz sur lequel étaient peintes des estampes abstraites. Il allait en appliquer plusieurs et recouvrir les deux rangées de fenêtres principales du centre de beauté culturelle. La rangée supérieure était occultée par le volet marron qui venait d’être rabaissé. Une fois le public assis dans la terrasse intérieure, SERGE ONNEN et son assistant pouvaient commencer leur manipulation depuis la terrasse extérieure, cachés derrière les feuilles de riz. A l’intérieur et parmi l’assistance, se trouvaient les musiciens d’OORBEEK. Leur musique organique doublait l’image et les actions des personnages en contre-jour. La lumière extérieure s’appliquait idéalement bien sur la feuille de riz et permettait aux estampes d’agir comme un décor ou encore à la manière d’un vitrail fantastique, sur lequel venaient se superposer les déplacements des marionnettes. Beaucoup d’enfants étaient présents durant cette performance ainsi que la marionnettiste ANNA NIKOLSKAYA (terrasse N°250) qui voulait absolument découvrir l’univers de SERGE ONNEN. Au terme de son spectacle, l’artiste finissait par de petites interventions : collages fragmentaires ou petites exécutions à la peinture - de quoi apporter une touche finale sur un tableau animé de très belle facture. Ovation du public. Durant l’entracte, les enfants pouvaient s'essayer aux maniupulations des marionnettes. Après la pause, le public se tournait vers l’étagère du monte-charge bleu où se trouvait la violoniste de Tokyo - ATSUKO HATANO. Ancienne accompagnatrice du chanteur DEGURUTIENI (terrasse N°250) à l’époque où ce dernier venait pour la toute première fois à Bruxelles rejoindre le fabuleux Collectif NIHON BASHI (2007-2017). ATSUKO HATANO jouait pour la seconde fois à UN PEU. Elle présentait une pièce de musique contemporaine de sa composition. Elle avait disposé tout un équipement de pédales d’effets qui permettait d’incruster son violon dans des réverbérations différentes ou encore, de séquencer des sons de façon répétitive et d’apporter une dimension polyphonique à sa sonate moderniste et solitaire. A certain moments son approche était celle d’une musique concrète accidentée, faite d’une suite de tumultes et d’engouffrements sonores. Puis elle donnait des respirations plus sobres auxquelles elle retirait son violon alto de son appareillage électronique et retrouvait la sonorité originale et noble de son instrument. ATSUKO HATANO portait une très belle robe verte et jouait pieds nus, après trente minutes, la violoniste réduisait la pression de son archet sur les cordes jusqu’à son dernier effleurement. Une nouvelle grande ovation du public avant de descendre rejoindre OOBEEK dans la terrasse souterraine. L’ensemble musicale avait des instruments acoustiques des plus variés. Guitare électrique, guitare classique, percussions, batterie divers instruments légers à vents, trompette, petit tambourin, balafon, accessoires du quotidien et voix gutturale. Leur musique était toujours aussi organique, électro acoustique et joyeusement tenue. Cet ensemble de musique contemporaine donnait une humeur très sympathique à leur performance. Une approche inhabituelle pour ce genre - généralement très élitiste et snobe.  Cela convenait parfaitement pour un public peu averti et lui permettait de terminer joyeusement cette belle et très poétique deux cents cinquante-quatrième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Photographies manipulées par Cayo van Breugel 

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