Mille et Une Terrasse N° 265 Saxa Goth (La Femme) - Ryder The Eagle - +i+i - Tentative - "La Fille Pharmacie" un film de Charlie Perillat

UN PEU de souvenirs de French Avengers, durant le Festival des Anniversaires – deux cent soixante cinquième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Au lendemain de la folle soirée d’Alice George Perez (terrasse 264), le centre de beauté culturelle retrouvait un peu de calme avant un nouvel avis de tempête. Une tempête sans pluie ni tornade mais bel et bien culturelle - à deux cents pour cent française. L’affiche était de taille et annonçait tout d’abord la venue de SAXA GOT, chanteur du groupe rock progressif LA FEMME. Un groupe culte depuis plus de dix années, mondialement connu et qui venait de faire leur Adieu à l’occasion du FESTIVAL DES LIBERTES - la nuit dernière à Bruxelles. Parmi les musiciens, il y avait une communauté d’amis de Paris bien connus de Cayo et Matthieu Ha. “SAXA GOT n’était désormais plus une femme” annonçait Matthieu Ha devant un public venu des quatre coins du royaume pour l’écouter. Avant cela, la réalisatrice de cinéma CHARLIE PERILLAT présentait son film moyen métrage “LA FILLE PHARMACIE” où elle se mettait en scène tel un personnage aux allures d’une WONDER WOMAN intemporelle ou était-ce une infirmière de la croix rouge au style érotiquement gothique. L’héroïne traversait un monde glacé et onirique peuplé de grands malades et qui le resteront à tout jamais. Charlie Perillat revenait ensuite accompagnée de SAXA GOT pour une TENTATIVE scénique qui reprenait toutes ses chansons du film avec un brin de conviction musicale des plus minimaliste. Le public conquis en redemandait encore... Ensuite Cayo présentait TITI son ancien compagnon de route. Un peu timide, TITI faisait malgré lui, l’effort, de l'acharnement et de la rage au ventre, pour prendre sa guitare sensible et de présenter une anthologie des chansons de l’amour. Enfin pour terminer la soirée, RYDER THE EAGLE, tel un héros outsider - en tenu de chauffeur de corbillard - redonnait soudainement vie à la magie de la terrasse souterraine. Son tour de chant bouleversant avait ressuscité une fois de plus Jacques Brel au moment où personne ne l’attendait plus. Son humilité sans équivoque balayait les fausses modesties contemporaines.  Mais quel courage fallait-il à ce troubadour hors norme pour remonter les pendules molles de son temps ? A l’heure de la dérision, et de l’abandon, il plongeait l’auditorium dans la lumière verte pendant cinquante minutes d’espérance de vie. A la sortie de son concert Il retirait finalement sa chemise trempée et signait ses albums vinyles avec les gouttes de sa transpiration. Puis, le torse nu, l’homme montait sur le toit de sa voiture ancêtre, prenait une posture mystique d’une justesse inouïe, à côté de l’étendards de la survie où se reflétait la douceur de son miracle. Un inoubliable instant de panache immatériel durant laquelle vibrait dans la nuit de l'automne - les feuilles mortes de la deux cent soixante cinquième des MILLES ET UNE TERRASSE. 

Photographies vengeresses de Cayo van Breugel