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Mille et une Terrasse N° 58 Lara Humbert Quartet

UN PEU de souvenirs ingénus de la cinquante-huitième des MILLE ET UNE TERRASSE. Une après-midi un peu chaude et lourde flottait dans le boulevard d’Ypres. Dans la fraîcheur de la terrasse intérieure du Centre de beauté Culturelle, Youssef, un gremlins du quartier Chicago, préparait le thé de la paix du quartier avec très grands soins - il y rajoutait des feuilles fraîches au moment de le servir. D’autres gremlins tel que Mustapha, se joignaient à la buvette sportive. Ils demandaient à Monsieur Ha de passer un disque vinyl. Ce dernier leur mettait un de leurs morceaux favori: TAMLALTE (malem Lahcen Akil) tiré de l’album: MOUSSEM COMPIL BIBLIOATLAS. Pendant ce temps, dans la terrasse sous terraine, Cayo était occupée à résoudre la sonorisation des claviers électroniques de Lara Humbert venue avec son quartet. De même que le piano angélique rencontrait aussi un souci. L’une de ses notes ne résonnait pas correctement. C’était certainement un élément du piano préparé de Barbara Drazkov (venue jouer la semaine passée) qui était à l’origine de cette modification. La corde sonnait davantage comme un clavecin. Après plusieurs minutes d’observations, la Dutchess comprenait qu’un élément difficilement visible, devait être coincé entre les cordes. Ne sachant pas le trouver, elle appelait Matthieu Ha à travers le parlophone pour lui demander de l’aide. Son associé arrivait aussitôt. Minutieusement à la manière d’un détective, il dirigeait ses doigts vers la corde en question. A tâtons il cherchait l’objet perturbateur mais sans succès. C’est alors qu’il repositionnait son raisonnement sur cet instrument mécanique dont chaque corde vibre par l’intermédiaire d’un petit marteau en bois. C’est sur cette pièce à percussion que Matthieu Ha allait trouver exactement la solution. Il en détachait, en effet, une punaise qui avait été enfoncée. Les essais-son reprenaient alors leurs cours. Durant ce temps, le public arrivait et s’installait petit à petit de la terrasse extérieure à la terrasse intérieure. A la buvette sportive, Vincent Patigny et Yacine du quartier Chicago regardaient à travers un smartphone, le match de football qui opposait le Pays de Galles et les Diables rouges. Les commentaires du match étaient rejoints par des notes sorties d’un synthétiseur venues de chez LA VOISINE. Elle était occupée à déchiffrer une étude de Bach derrière le pétale d’ombre PAS DU TOUT et devant l’entrée du monte-charge bleu. A vingt et une heure passées, Les spectateurs finissaient par se rendre dans la terrasse sous terraine. Tout d’abord, il y avait une projection de Lucile – vidéaste invitée par Lara Humbert. Elle présentait une vidéo courte et impressionniste sur la question de la maladie d’Alzheimer - dont un de ses parents en avait été victime. Enfin, le concert du Quartet pouvait commencer. C’était une belle révélation. Une musique jazz guidées à l’aide de partitions. Il se brodait alors une multitude de mélodies studieusement contradictoires, ingénieuses et ingénues, « infusées » entre grâce et tension - en compagnie du violon soprane d’Amèle Metlini, de la guitare électrique de Benjamin Sauzereau et de la batterie de Gaspard Sicx. La cinquante-huitième des Mille et Une Terrasse se terminait par la danse du drapeau d’or et le chocolat After Eight - tel un rituel de vie et de beauté et quand la nuit était pointée du doigt, au moment où un nuage blanc, laissait la place au visage de la lune.

Photographies de Cayo Scheyven





















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