UN PEU de souvenirs facilités lors de la cent septième des MILLE et UNE TERRASSE. Souvenirs compréhensibles par le récital de la chanteuse Alice Tunney et le concert du trio Easy Pieces mais aussi - par le deuxième vernissage du peintre Ignacio Galilea. Intitulée : SUCER DES YEUX. L’exposition montrait alors - certains personnages aux pouvoirs surréalistes - faisant sortir leur œil de leur orbite. Grâce au coup de pinceau du peintre-géni, le nerf optique pouvait s’étirer et rejoindre une langue gourmande et extensible. La langue, un des organes les plus puissants du corps humain, avait pu ainsi goûter au sel sucré des yeux. L’homme aux cheveux bleus n’avait pas fermé l’œil de la nuit pour l’achèvement de ces nouvelles visions. De plus, il faisait au Centre de Beauté Culturelle - l’honneur d’amener une de ses œuvres maitresses. Une toile monumentale, où, par une autosatisfaction équilibrée et salutaire, Saint Antoine de Padoue siégeait dans le ventre d’un poisson gigantesque – ou encore - dans le naufrage d’une cathédrale digestive - comme s’il s’agissait d’une grotte in-imaginée du sacré. Elle allait ouvrir les yeux du monde - sur les premières entrailles cosmo-visibles de l’artiste. Pendant le concert d’Alice Tunney, quelques petits tableaux (fixés à l’aide de patex) se détachaient du mur et finissaient par tomber sans dommage, derrière la chanteuse. La jeune bretonne était accompagnée d’un guitariste assis sur un petit fauteuil bas. Le public assistait attentifs au concert, attablé à la Terrasse Intérieure. Cayo photographiait en haut de l’escalier de la mezzanine - l’auditoire figé dans la saveur acoustique et pop du concert. A l’entracte l’artiste Jeanne Pruvost Simoneau et cousine de la chanteuse, avait prêté main forte à la buvette sportive. Yassine était revenu d’Espagne et passait en coup de vent pour la préparation du Thé de la Paix du quartier. Enfin une troisième dimension allait s’accomplir dans la Terrasse Sous terraine en compagnie d’EASY PIECES. Benjamin Sauzereau à la guitare, Dorian Dumont sur le piano angélique et Hendrik Lasure au clavier électrique. Pièces éblouissantes, des écritures impressionnistes post-jazz, et dont la guitare semblait être l’épicentre dans certains des morceaux, s’appréciaient parmi les belles télécommunications électro acoustiques du piano et du clavier électrique. L’intensité du narratif musical faisait vibrer par sympathie une batterie qui n’était pas présente ce soir- là. Cela devenait un jeu d’enfant audible et imaginable à partir du moment où leur langage mélodique avait décrypté celui de l’abstraction. Au même instant, au-dessus, sur la Terrasse intérieure, même aveuglé par de la mousse chantilly, le peintre Ignacio Galilea était en mesure de comprendre et de redessiner un œil appliqué sur deux feuilles séparées - puis d’en recomposer ensuite le meilleur de la beauté du regard, et ce, au cours de la cent septième des MILLE et UNE TERRASSE.
top of page
bottom of page
Comentarios