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Mille et une Terrasse N° 111 Kassius - Florian Guibert

UN PEU de souvenirs rapportables de la cent onzième des MILLE et UNE TERRASSE lors de la venue du trio jazz-électro - KASSIUS et du flûtiste Florian Guibert. Bruxelles vivait un peu dans un disfonctionnement urbain. Les fantômes des marais enfouis - et sur lesquelles la cité avait été bâtie - transmettaient leurs songes à travers les froissements de la feuille d’or de l’ETENDARD de LA SURVIE. La météo du jour apparaissait plus ténébreuse que la nuit, la pluie plus urbanifiée que le vent. En revanche dans le Centre de beauté culturelle, le thé de la paix du quartier préparé par Yassin, était aussi paisible que savoureux. Alexis Lesage – du trio KASSIUS - arrivait de bonne heure, déposer ses claviers, puis rejoint ensuite par ses deux acolytes allemands – le guitariste et second claviériste FREDERICK TIGS et le batteur MAX HILPERT. Dans la Terrasse Sous terraine Cayo aura eu beaucoup de fils à retordre pour gérer le son autour de la batterie massive et musclée du trio. Les trois musiciens jouaient munis d’une oreillette, de façon à se laisser diriger par les pulsations d’un métronome. Pendant ce temps, au niveau 1 de la Terrasse intérieure, le flûtiste Florian Guibert installait autour de son instrument - quelques boîtes d’effets. Cayo lui amenait une petite table qui lui permettait de déposer son équipement d’appoint. De manière à cacher les liaisons de ses câbles électriques, Matthieu Ha entourait les quatre pieds par une feuille d’or soigneusement disposée. Il faisait un ourlet avec la chute de papier de manière à laisser la surface d’huile et argentée et la trace laissé par le rectangle de son pliage d’origine. Seul un froissement diagonal apparaissait au public - et rappelait symétriquement, l’inclinaison de la flûte - au moment où celle-ci était tenue entre le dessous de la lèvre inférieure et les deux mains du musicien. Parmi le public, quelques habitués; une personne arrivée par curiosité et enfin une délégation d’étudiants roumains en visite pour le week-end de « la fête du MOÛT » (fête roumaine autour du raisin et autres variations du vin). Quand le concert de Florian Guibert commençait, Matthieu Ha allumait une lampe giratoire disco - mise en dessous de la table et dont le mouvement lumineux était segmenté par l’ombre de la feuille argentée. Durant le premier quart d’heure, le flûtiste débutait son récital sur des variations indiennes. Ensuite il connectait quelques boucles sonores de sa flûte aux effets de ses boitiers. Lentement les panaches hindou allaient désoxyder en douceur une échelle majeure "accidentale". Sensiblement, Florian Guibert était en train de relever une arche d’alliance harmonique pentatonique eurasienne. Il ouvrait également à lui, une première expérience en soliste fort bien réussie et finissait par un chant très émouvant qu’il faisait résonner dans sa flûte. A la pause Cayo avait mis une nouvelle liste de musique pour la buvette sportive. Aussi un visiteur était très intéressé pour connaître le prix de la toile « PUTA – (Sucer des yeux) » du peintre - le « Bruxcellentissime » Igncio Galilea et dont C’était le dernier jour d’exposition. Cayo prenait son appareil téléphonique pour appeler aussitôt l’artiste de façon à fixer une proposition de prix. Le montant du tableau était ensuite écrit sur une feuille pliée en deux et était remise en main propre à l’intéressé. Ce dernier était à table en train de déguster la soupe de Guillaume. Il inscrivait ensuite sa proposition de prix et dont le peintre prendra connaissance plus tard. Venait ensuite la deuxième partie de la soirée, dans la Terrasse sous Terraine. Monsieur Ha proposait aux amis de son fils de venir en régis afin de leur faire découvrir l’artisanat de l’éclairagiste. Imène, Diego ainsi que Rachid du Chicago participaient alors à un éclairage agité pour six mains, donnant lieu à des animations multiples qui convenaient remarquablement pour le concert électro jazz de KASSIUS, une musique attrayante qui aura fait danser les mille et une lumière de la cent onzième des MILLE ET UNE TERRASSE.

Photographies visibles de Cayo Scheyven.




























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