top of page
Search

Mille et une Terrasse N° 123 Boris Boublil : Mù

UN PEU de souvenirs époustouflants lors de la cent vingt-troisième des MILLE et UNE TERRASSE avec l’ensemble musical post rock du compositeur français Boris Boublil. Le musicien est venu rapporter dans le centre de beauté culturelle de Bruxelles, des fragments d’un continent musical inconnu et englouti : « Mù ». Comme l’indique la photographie de la pochette de son dernier album vinyle - MANIFESTO, la culture rock de l’artiste se situerait entre les falaises calcaires du Cap Gris-Nez et le macadam anglais de Bristol où réside son producteur réputé - John Parish. Parmi les musiciens de son ensemble, nous retrouvons le batteur liégeois – le fabuleux Sacha Thoroop alias Zop hopop et vieille connaissance de Matthieu Ha. Il s’est rendu à UN PEU l’année précédente pour démarcher quelques concerts en Belgique, dans le cadre d’une tournée de quatre dates entre - Paris - Liège - Bruxelles. Cayo et Matthieu Ha ont régulièrement des entretiens - les jours de permanence, à l’heure du déjeuner – avec des artistes venus soumettre leur proposition de beauté culturelle. Le rendez-vous se donne autour d’un traditionnel repas de frites : « les frites Suzuki », en raison de la moto de Cayo, garée à proximité de la friteuse de la buvette sportive - sur la terrasse extérieure. De cette façon les nouveaux associés prennent précisément la mesure des préparatifs et des besoins. Au bout d’un an, en milieu d’après-midi, un énorme bus tour gris foncé manœuvre laborieusement sur le parking du centre de beauté culturelle, derrière la caravane de Cayo. Boris Boublil vient d’arriver de Liège avec toute son équipe. Celle-ci est composée de six musiciens : le guitariste hongrois Csaba Palotaï, le bassiste Théo Girard, le violoniste anglais Jesse D Vernon, la saxophoniste baryton Morgane Carnet, le saxophoniste Robin Fincker, le trompettiste Antoine Berjeaut, le batteur Sacha Thoroop accompagné de sa fille de huit ans - Mélalou et enfin un ingénieur du son, un certain Edouard. Plus de 600 kilos de matériel sont descendus par le monte-charge bleu pour rejoindre la scène de la terrasse sous terraine. Il a fallu des heures pour installer et réaliser les essais son de l’ensemble. Pendant ce temps, Matthieu Ha leur a cuisiné un repas - une salade de riz. Cayo de son côté, a préparé les lits pour la nuit. Le saxophoniste Jordi Grognard s’est aussi joint aimablement pour accueillir quelques membres de cette famille nombreuse à son domicile. Vers vingt heures et trente-deux minutes, les musiciens et le public sont dans la terrasse sous terraine. Matthieu Ha présente l’ensemble en vérifiant la présence de chaque artiste. Seul le souffleur saxophoniste Robin Fincker est absent. Ce dernier a été victime d’une paralysie causée par un corail qu’il aurait touché au cours d’une plongée sous-marine en Grèce, le mois passé. Il devrait retrouver l’usage de son membre le mois prochain. Cela n’a néanmoins pas compromis les vestiges enchantés et musicaux de Mù. L’envoûtant binôme - trompette/sax baryton - assuré par Antoine Berjeaut et Morgane Carnet aura su transporter l’auditoire. Des phrases courtes, répétitives où chacune de leurs mélodies devient attachante. Le violon électrique de Jesse D Vernon les enveloppe très subtilement. La guitare électrique de Csaba Palotaï, la basse de Théo Girard et les cymbales de la batterie de Sacha Thoroop font remonter à la surface les écumes d’un orchestre neptunien. Boris Boublil conduit son équipage en faisant usage du piano angélique de l’auditorium HD plutôt que de son piano électrique. Un choix in situ précieux, sans compter le travail méticuleux de l’ingénieur du son sur la grosse caisse de la batterie, sur le cordage du piano et enfin, sur le micro voix - au moment où Jesse D Vernon offre son cœur - par l’une de ses très belles chansons. De même que Boris Boublil avec son titre « quatre-vingt-treize », le treizième et dernier morceau de leur programme - au bout d’une heure et vingt minutes de jeu. Ovationné plus que jamais, l’orchestre s’est « mu », passant d’un continent invisible à un trésor - inaltérable comme l’or, audible comme un songe. Fabuleux trésor pudique, lors de la cent vingt-troisième des MILLE et UNE TERRASSE.

Corail Photographique de Cayo Scheyven


























32 views0 comments
bottom of page