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Writer's pictureMatthieu Ha

Mille et Une Terrasse N° 199 PAUSE UN PEU with Jean-Philippe Feiss & Alice George Perez

UN PEU de souvenirs hantés avec JEAN-PHILIPPE FEISS et ALICE GEORGE PEREZ à l'occasion de PAUSE UN PEU au Vaux Hall lors de la cent nonante neuvième des MILLE ET UNE TERRASSE. Nouvel épisode, nouveau labyrinthe du temps dans le VAUX HALL. Un labyrinthe spirituel en pleine assemblée festive et populaire. Le Maitre du temps et la Maître de cérémonie se donnaient les dernières instructions, avant l'ouverture, dans un abri sous terrain situé juste en dessous du parterre du site. Les parois en béton permettaient de s'isoler complètement de la lumière, du monde extérieur ou d'une attaque atomique. Dehors, Edgard, des Mono sirène, était de nouveau là pour apporter son soutien à la régi. Originaire de la Martinique et vivant en compagnie de sa compagne Priscilla Beccari, à deux pas du Centre de beauté culturelle. Empreint de toute une beauté culturelle panafricaine, il était toujours plaisant de voir les différents accoutrements de cette personnalité. Sa chevelure abondante et crépue était prolongée de grosses perles colorées, reliées soigneusement, l'une au-dessus de l'autre - par grappes verticales puis se balançaient à l'arrière de sa nuque. Il portait un juste corps vintage, estivale, à manches courtes. Une multitude de guitares électriques de toutes les couleurs apparaissaient sur les différentes pièces du vêtement. Ensuite un petit bermuda très court et sexy contrastait avec sa moustache épaisse sous ses lunettes de scientifique. Il passait les disques de l'épicerie culturelle d'UN PEU. Puis le Maitre du temps sortait du sous terrain, il découvrait le par terre rempli de public, leur disposition était totalement désordonnée. L'homme à la chaise haute trouvait difficilement un passage au milieu des gens. La Maitre de cérémonie déclamait son nouvel haiku :  

    Les cordes qui tirent     Snaren die trekken 

Ton cœur entre tes jambes     Je hart tussen je benen 

   Comme une page blanche     Onbeschreven blad 

 

Le violoncelliste Jean Philippe Feiss (Terrasse N°157) qui avait débuté son improvisation durant la progression laborieuse du Maître du temps, jouait en hauteur sur le petit sas de sortie du souterrain. Sa scène avait été recouverte de feuille d’or et reflétait à la moindre apparition du soleil. Le ciel était aussi encombré que le parterre du Vaux Hall, et le soleil rencontrait également des difficultés à trouver son chemin entre des cumulus géants, certains gris, certains blancs. En revanche, Jean Philippe Feiss était très inspiré dans son jeu à l’archet. Ses sonorités très fines, traversaient les astres  tel le survol lointain d’un avion de ligne. Sa musicalité slalomait délicatement dans le chant jalonné du Maitre du temps.  

 “AM”.    “AM”           “am”                “Am” 

     “AM”-   -”AM”                 “Am”      

“Am”               “Am”---                                                                   ”AaM”                                                 “am” 

La musique à cordes progressait sensiblement, et se laissait flotter sur les bavardages fleuves. La demi-heure passait vite, plus vite que d’habitude, comme si durant ces trente minutes écoulées, Jean Philippe Feiss venait de découvrir un raccourcit au bout duquel la Maitre de cérémonie se trouvait. Elle lisait son deuxième haïku : 

         

Sa voix caresse l'âme    Haar stem streelt de ziel 

Son sourire fond dans la bouche    Haar glimlach smelt in je mond 

    Ses doigts piquent ton cœur    Vinger pikt je hart 



 Les cordes du violoncelle étaient rejointes par celles de la guitare d’Alice George Perez. La chanteuse était devant la coupole , isolée parmi quelques spectateurs qui ne prêtaient pas du tout attention à elle. Malheureusement la disposition des chaises qui avaient été installées avant l’ouverture s’était dissoute et ne permettait pas de regrouper l’auditoire attentif vers la chanteuse. Alice George Perez trouvait difficilement un axe d’écoute avec son public, éparpillé parmi des visiteurs venus - pour la plupart -davantage boire un verre entre eux plutôt que de la découvrir. Malencontreuse situation qui ne décourageait pour autant pas la mission transcendantale de l’artiste. Le Maitre du temps l’accompagnait avec son étendard, comme une escorte, protectrice de son âme. A l’issue de sa performance, la musicienne recevait une photographie d’une petite fillette. Quelle était sa stupeur quand l'artiste apercevait à l'arrière-plan de la photo, une personne à moitié le dos tourné, ne laissant apparaître que ses cheveux sur le visage et portant une veste de cuir noir. Cette silhouette était très familière et aurait pu faire croire à une apparition surréelle de MATT WATTS, si cette personne n’avait pas porté de jupe. Ainsi par cette inattendue hantise, se clôturait la mystérieuse cent nonante neuvième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Photographies hantées de Cayo van Breugel 









































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