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Mille et Une Terrasse N° 214 Noodzakelijk Kwaad - Release “Morsen Met Mensen” & Beeldenstormer

UN PEU de souvenirs d’un mal nécessaire avec la sortie du nouvel album de Noodzakelijk Kwaad - “Morsen Met Mensenet de l’auteur compositeur Beeldenstormer lors de la deux cents quatorzième des MILLE et UNE TERRASSE. L’Automne était bien là. Sa pluie disgracieuse, son vent disgracieux, son ciel disgracieux, sa lumière disgracieuse.  Matthieu Ha, à bicyclette, revenait avec les courses pour la soirée qui s’annonçait à UN PEU. Il croisait le drame disgracieusement triste d’un brave homme - YVES – voisin et locataire à l’armée du salut dont il avait fait la connaissance depuis la fin de l’été. Il venait de perdre sa femme SYLVIE qui avait terminé ses jours sans domicile et handicapée. Après une grosse hémorragie, elle avait été emmenée aux urgences pour des soins intensifs. Puis la nuit dernière, dans un profond coma, avec l’aide du vent qui déracine les arbres, Sylvie quittait l’hôpital, s’envolait, et traversait le ciel où la beauté des étoiles les plus douces, mettait fin à son dur calvaire. Au-delà de la pluie, au-delà du froid, au-delà des incertitudes et des disgrâces, Matthieu Ha invitait le brave homme à prendre un café dans le Centre de beauté culturelle et apaiser sa peine ... un peu. Cayo avait fait appel aux services de sa fille Charlotte et son amie Lise pour tenir la buvette sportive. Pendant ce temps Cayo accueillait l’auteur compositeur Beeldenstormer alias Johan Lenaert.  L'homme n'etait pas originaire d’Ostende mais résident à Bruxelles. Il était arrivé en compagnie de Sa bien-aimée. Sa passion pour la culture des années soixante, avait conduit cet artiste durant plusieurs décennies à suivre une voie artistique quelque peu anglo-saxone. Cependant, depuis un temps de décision, l’auteur compositeur revenait au néerlandais, sa langue naturelle. Il se présentait en concert, dans la Terrasse sous terraine, en tant qu’auteur compositeur interprète de ses chansons. Plus engagées, plus politiques, plus critique et plus “biogradable”. Ayant étudié auparavant la philosophie, BEELDENSTORMER venait seul avec lui-même et sa guitare électrique régler ses comptes. Le public le reconnaitra et lui réservera un tonnerre d’applaudissement. Un auditoire au départ, acquis à la cause de Noodzakelijk Kwaad – cet ensemble bruxellent conduit par le plus Ostendais des bruxellois – l’incontournable poète Jan Ducheyne. Ce grand blond, jeune retraité de la SNCB, d'une cinquantaine d'années, était arrivé dans le Centre de beauté culturelle à bicyclette sous une pluie battante et prégnante. Il rejoignait ses compagnons - le guitariste TEUK HENRY (Terrasse N°10, N°50, N°81, N°172, N° 196, Antennes Branches), le batteur FRANK PAY dont c’était sa première apparition dans les MILLE et UNE TERRASSE. Personnage singulier, cultivant un goût prononcé pour le design. Prêt à parcourir le monde entier à la recherche de l’objet précis tant convoité et de le ramener dans son magasin rue LEON LEPAGE à deux pas d’ici. Et enfin le fabuleux chanteur, auteur compositeur Jef Mercelis venu à plusieurs reprises jouer dans la programmation d'UN PEU mais un peu avant la période des MILLE et UNE TERRASSE. Jef Mercelis n’était pas encore arrivé. Personnage de la scène rock bruxello flamande, imprévisible, aussi attachant qu'improbable, d’une extrême sensibilité, une force de la nature flexible à la moindre fragilité et dont l’usage était à la fois de se faire attendre sans ne jamais vraiment arriver en retard ou trop tard. Les quatre compères de Noodzakelijk Kwaad venaient d'achever leur nouvel et deuxième album Morsen Met Mensen - en traduction française - déversement avec des gens. Allusion aux gerbes littéraire, litanie de mots, bien caractéristique du poète Jan Ducheyne, se combinant sensuellement avec les couleurs musicales post rock de ses acolytes. Le public descendait une seconde fois rejoindre Noodzakelijk Kwaad dans la terrasse sous terraine. Jef Mercelis, finalement arrivé, était en train de terminer ses essais sons. Jan Ducheyne se tenait debout, et avait disposé ses textes en un rouleau de feuilles reliées par du papier collant. Il entamait sa lecture par un texte qu'il avait écrit pour une émission d'ANTENNE BRANCHE - épisode 6 - lors de la terrible dictature sanitaire. Connu également comme Dj, il avait alors rédigé à l'époque un texte contestataire UN PEU DANSER. L'écrivain allait naturellement conduire sa narration calmement avec sa voix graves et apaisante, une tessiture vocale semblable à celle du chanteur Barry White. Derrière lui, FRANK PAY développait un jeu impressionnant à la batterie. A la fois endiablé et subtile comme l'on pourrait manier deux sabres à la fois avec témérité et adresse. Teuk Henry créait des climats sonores impressionnistes. La panoplie de ses pédales d'effet avait le contrôle des spasmes de sa guitare électrique et accompagnait la lecture.  C'était de la haute couture sonore sur mesure. L'atmosphère de l'auditorium HD montait en intensité, les textes de Jan Ducheyne se déroulaient, prenaient feu, puis s'entassaient sur la scène sans la moindre cendre.   Puis il passait la patate chaude à Jef Mercelis. Tel un démon sorti des ténèbres, derrière son inséparable clavier électrique, l'homme chantait avec la rage déchirante d'une colère défoncée d'amour, le visage sur le point d'exploser. Une bien furieuse tempête sortait de son ventre et prenait celui du public. Enfin dans un spleen intégral, FRANK PAY se mettait au piano et intégrait une boucle musicale reconnaissable - Au claire de lune de Ludwig van Beethoven.  Subitement, la tourmente des quatre amis mettait cette sonate - issue du romantisme allemand - dans un ré arrangement pop rock poétiquement tragique et bouleversant. Noodzakelijk Kwaad  apportait une chose certaine, généralement introuvable et indicible dont seule la poésie pouvait être à même de traduire - MAL NECESSAIRE - sorte d'éruption volcanique pour crever l'abcès, une guérison imprévisible en pleine thérapie de groupe qui plus est - durant la deux cents quatorzième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

Photographies nécessaires de Cayo van Breugel.  





























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