UN PEU de souvenirs expressionnistes avec l’exposition de peinture de MARC RILLIET et le concert de MIDGET ! - lors de la deux cents-vingt-septième des MILLE ET UNE TERRASSE. La période de l’AVENT faisait démarrer la nouvelle grande roue – Chaque cabine était munie d’un éclairage led où évoluaient multiples couleurs. Un gremlins surnommé FANTOMAS, posté tel un garde du corps devant la porte de la buvette sportive, comparait la grande roue à un ventilateur géant. Du vent il y en avait eu beaucoup durant cette semaine, les érables du boulevard d’Ypres venaient de perdre toutes leurs feuilles. Quelques-unes étaient éparpillées sur le sol de la galerie d’exposition de la terrasse intérieure. Sur les murs l’artiste MARC RILLET (Antennes branches tv N°3) faisait le vernissage de sa nouvelle collection de peinture. Une vingtaine de portraits, dans un style expressionniste. Certains en couleurs et d’autres en noir et blanc. Des tableaux au format A3 étaient accrochés sur le mur du fond. Parmi eux il y avait un démon bleu. Sur le grand mur latéral - des petits formats. Des personnes seules, penseuses, observatrices ou encore deux solitudes dos à dos. Il y avait également des couples qui se tenaient debout dans une relation intime et touchante au grès d'un rapport hétérosexuel ou homosexuel. Le peintre usait de ces situations inverses comme pour modeler l’âme des couleurs et pour autant que l’on distinguerait la spiritualité du noir et du blanc. Membre du carnaval sauvage, MARC RILLIET s'était incarné à l'intérieur de deux masques de sa réalisation, le temps d' un happening électro acoustique intitulé “LAPIAZ" (se prononce -lapje-). “LAPIAZ" était un terme Tiré d’un patois issu de ses alpes natales, et définissait une roche montagneuse. Sa composition permettait aux randonneurs de s’agripper. "Lapiaz" présentait toute fois un risque de glisser entre les doigts. L’artiste allait se prêter à un exercice sonore entre son dulcimer et une ancienne bassine de toilettage. L'homme masqué faisait tournoyer des billes dans ce grand récipient métallique. Chaque instrument était relayée par une boite d' effets et ponctué d’un récit émis à l’aide d’un smartphone. Vingt minutes plus tard, à l’entracte, Cayo prenait des photographies de l’artiste et ses deux personnages masqués, puis elle faisait les entrées. Toujours dans la terrasse intérieure, Matthieu Ha servait la soupe de Guillaume au duo “MIDGET !” avant que ceux-ci ne rejoignissent la scène de la terrasse souterraine pour leur concert. “MIDGET !” comprenaient deux excellents artistes musiciens de la “nouvelle scène française” des années nonantes. Tout d’abord le compositeur et guitariste MOKE (terrasse N°170) et la chanteuse auteur compositrice CLAIRE VAILLER. Le duo vivait Quai au foin à deux pas du Centre de beauté culturelle UN PEU. Ils venaient de sortir un nouvel album : ”Qui parle ombre “. Derrière l’appellation mystérieuse de leur duo “MIDGET !”, Se cachait un nain énigmatique. Claire VAILLER et MOKE allaient lui frayer un chemin composé de chansons des plus sensibles. La voix fragile de la chanteuse parcourait inlassablement les orientations de son synthétiseur et de la guitare de MOKE. Les harmonies formaient des branchages s'effilochant en une multitude de brindilles mélodiques et qui s’étendaient à perte de vue. Lorsque MIDGET ! se reposait sur les cimes, l’auditoire aurait pu assister à la chute du nain ou de voir son ombre s’écrouler. Fort heureusement la musique de ce soir n’était pas faite d'un bois qui s’enflamme ou qui se brise. Non bien sûre... Midget! s'agrippait aveuglément aux prismes de ses jolis cieux jusqu’à “parler ombre”. Beauté de l’ombre ou ombre de la beauté, le public en parlait encore après le concert, à la lueur du lampadaire de la deux-cents-vingt-septième des MILLE ET UNE TERRASSE.
Photographies maquillées par Cayo van Breugel.
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