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Mille et Une Terrasse N° 250 Peritelle, Degurutieni featuring Anna Nikolskaya

Updated: Jun 5

UN PEU de souvenirs eurasiens lors du UN PEU FESTIVAL DES ANNIVERSAIRES à l’occasion des dix-mille ans du peigne et au cours de la deux-cent-cinquantième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

 

A dix-huit heures et une seconde, Matthieu Ha plantait le drapeau d’or sur la terrasse extérieure. Au même instant, une grande voiture de couleur bordeaux se garait sur le parking. Réservé généralement aux véhicules des artistes, cette fois-ci l’emplacement avait été gardée pour le papa de Cayo. Venu d’Anvers, il faisait toujours preuve de ponctualité. A quatre-vingt-deux ans passé, l’homme était d’une grande vigueur. C’était une personnalité de caractère et qui n’aimait pas perdre son temps comme perdre au poker. D'une certaine manière, cela pouvait revenir à à la même chose. La défaite au jeu pouvait l’irriter au point de piquer une colère, et de quitter la table en criant à l’injustice. Ce soir, le paternel prenait le temps pour retrouver sa fille. Il mangeait un croque-monsieur et entamait des discussions comme un gentleman. Aussi découvrait-il la reliure du tome 1 des MILLE et UNE TERRASSE avec beaucoup d’intérêts et d’éloges. Le programme allait commencer, Matthieu Ha ouvrait la porte du monte-charge bleu et faisait apparaître un petit théâtre de marionnette installé dans une valise ouverte. Les marionnettes étaient de délicates figurines confectionnées à partir de végétaux séchés. Agée de vingt ans, la marionnettiste ANA NIKOLSKAYA, originaire de Russie, venait tout juste de sortir de l’école nationale des arts de la marionnette de Charleville Mézière. Elle présentait un conte islandais. La valise comprenait un éclairage intégré et un bassin d’eau qui permettait de faire flotter une petite embarcation durant le récit. La jeune conteuse manipulait ses personnages et envoûtait le public de son histoire miniature. L'assemblée était également composée de spectateurs de la communauté japonaises de Bruxelles. Ils étaient venus notamment supporter le concert d’ALCO DEGURUTIENI (terrasse N°129). L’homme d’Osaka faisait son retour dans le royaume. Il affectionnait, comme toujours, l’obscurité de sa lumière rouge. La sonorité fibreuse de sa guitare et de sa voix vintage s’apparentait de plus en plus à une broderie électrique des plus sensibles. Parfois son système sonore s’enrayait comme une voiture ancienne et cela avait tendance à agacer le papa de Cayo. Ce dernier finissait par quitter la terrasse souterraine quand le reste de l’auditoire était au contraire imprégné et convaincu de la prestation de l’artiste. A la fin de celle-ci, ANNA NIKOLSKAYA rejoignait Degurutieni sur scène et accompagnait le musicien avec l’une de ses marionnettes. Elle lui faisait jouer de la musique sur le petit clavier de l’artiste d’OSAKA. Les deux amis s’étaient rencontrés dans un café-théâtre à Tbilissi en Géorgie où Anna NiKolskaya était en train de jouer avec ses marionnettes dans sa valise enchantée. Ils se recroisaient ensuite dans une gare à Paris par hasard. Enfin ils décidaient de jouer ensemble et de mêler leurs lumières. Le programme de la soirée allait se clôturer avec le groupe PERITELLE. Trois chanteurs co-animés et co-animateurs. Concert malicieux, electro dancing pour trois voix douces - douces et "slamoureuses".  Un canon à fumée transformait leur scène en un nuage festif, cumulus de joie et d'intéractivité avec le public . Chaque spectateur avait reçu un précieux billet de tombola au début du concert. Le tirage au sort allait désigner une heureuse chanceuse qui recevra un disque vinyle de GNIGNIGNIGNIGNI production. Le trio empruntait quelques reprises de chansons françaises, succès des années quatre-vingt dont “DISPARU” de Jean-Pierre Mader. Matthieu Ha avait été invité pour accompagner le trio à l’accordéon. L'assemblée était restée debout tout au long de leur performance et portait en triomphe PERITELLE et inversement. 

Enfin Cayo photographiait sous une nouvelle robe - entre beige clair et marron foncé - cette joie mutuelle, et très belle soirée, au choeur de la deux-cent-cinquantième des MILLE ET UNE TERRASSE. 

 

Photographies fumées de Cayo van Breugel 
























































 
 
 

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