UN PEU de souvenirs de gaieté lors de la 53ième des MILLE ET UNE TERRASSE. La terrasse extérieure était traversée par le passage d’ individus plus travestis les uns que les autres. Ils se dirigeaient vers la bourse pour la nouvelle GAY PRIDE. La manifestation arc en ciel connait un succès croissant. Une fête marginale au départ, devenue en définitive -la fête pour tous - après trois décennies de folles parades festives. 120 000 personnes s’étaient rassemblées à Bruxelles pour cette manifestation. Ainsi le drapeau d’or de la survie flottait, croisant régulièrement des drapeaux arc en ciel tout au long de la soirée. En marge de cette journée, le Centre de Beauté Culturelle présentait un concert d’improvisation avec MA.MA & Trio - en compagnie de Matia Massolini à la contrebasse – Marcello Giannandrea au basson et enfin Andres Navarro à la batterie. Les trois musiciens s’étaient installés au milieu du public. Une performance introduite par Matthieu Ha. Il montait le poste radio dans laquelle était diffusé en directe le concours REINE ELIZABETH. Cette année la compétition était consacrée au violoncelle. Alors à la manière d’un DJay, le présentateur faisait basculer le public de l’auditorium de BOZAR à l’auditorium HD du Centre de Beauté Culturelle. Les instruments joués ce soir-là étaient transformés. En particulier le basson dont la lutherie s’associait à un micro et permettait à Marcello Navarro de faire évoluer son instrument vers des sonorités plus originales. Matia Massolini avait lui-même raccordé à sa contrebasse, un fil au bout duquel était nouée une embouchure. Le contrebassiste la coinçait entre ses dents en faisant des grimaces et pouvait ainsi moduler des fréquences dans sa bouche (Une approche connue dans certains villages au Vietnam). Quant au batteur, il frappait ses baguettes sur son gros tom à la manière d’un métronome sauvage. Les nuances de frappes se distinguaient selon les éléments qu’il choisissait de rajouter sur la peau de sa batterie sommaire. (pavé en béton, billes de verre, pièces métalliques etc…) Les trois musiciens gravitaient ainsi dans une atmosphère acoustiquement modulable pour nourrir un son chaleureux et expérimentalement abouti. En fin de soirée Cayo filmait la danse du drapeau d’or de la survie et offrait son rafraichissant chocolat after eight. Ainsi se terminait la 53ième des MILLE ET UNE TERRASSE.
Photographies de Cayo Scheyven















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