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Mille et une Terrasse N° 59 Quasi Una Fantasia

UN PEU de souvenirs opératiques lors de la cinquante-neuvième des MILLE ET UNE TERRASSE. Le Centre de Beauté Culturelle inaugurait un nouveau coin sur la terrasse extérieure. Après le passage des agents des espaces verts de la ville de Bruxelles - venus restaurer quelques heures plus tôt, les piquets plantés autour de l’Arbre UN PEU, Matthieu Ha en avait profité pour installer sur l’une des barrières en bois qui entouraient le tronc du géant feuillage, une planche de bois à la façon d’un mini bar. Elle permettait de pouvoir poser son verre et d’y rajouter un cendrier ou de poser des objets accessoires pour accompagner l’apéritif sous les branches. L’équipe du Centre de Beauté Culturelle le baptisait : LE BAR A VELOS car c’est aussi le plus souvent à cet endroit que les cyclistes parquent leur vélo. Il y avait en effet la bicyclette de Pierre-Jean Vranken, venu en début d’après-midi préparer le piano angélique pour le concert de la soirée. Directeur du festival NUITS DU BEAU TAS, un festival de musiques contemporaines réunissant généralement un cercle très fermé et exigeant de la musique atonale. Farouche opposant du festival de musique pop de la capitale : LES NUITS DU BOTA et dont il avait été aussi un des artisans. Entre les amertumes d’hier et les tourments de la musique moderne, Pierre-Jean Vranken ouvrait une nouvelle brèche dans les remparts de la société culturelle bruxelloise, en partenariat avec le fabuleux label: SUB ROSA et divers espaces underground de Bruxelles. Il présentait pour la cinquante-neuvième des MILLE ET UNE TERRASSE, le duo QUASI UNA FANTASIA, en compagnie de sa bien-aimée : la cantatrice Christina van Peteghem. Le public avait assisté à un excellent concert opératique dans l’auditorium HD de la terrasse sous-terraine. La chanteuse avait été éblouissante. Elle employait le plus souvent la langue de Schoenberg et de Stockhausen. Il y avait de la lumière dans sa voix, elle s’exaltait sur une musique pragmatique - volontairement disharmonieuse - bridant tout sentimentalisme. Pierre-jean Vranken amenait quelques respirations minimales par des coups légers sur plusieurs bols tibétains mais c’était toujours pour replonger ses mains dans le labyrinthe de son piano et dont il était le seul à connaître la sortie. Les clameurs du public récompensaient cette performance. A la fin de la cinquante-neuvième des MILLE ET UNE TERRASSE, Pierre-Jean Vranken décrochait alors sa bicyclette du BAR A VELOS et partait rejoindre Christina van Peteghem chez-elle.

Photographies de Cayo Scheyven.

























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