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Mille et une Terrasse N° 67 Stylish Nonsense

UN PEU de souvenirs insensés de la soixante septième des MILLE ET UNE TERRASSE. Le troisième volet des « Amours de vacances » avec la visite du duo musical et mythique thailandais de Bangkok : STYLISH NONSENSE. Amis de longue date de Cayo et Matthieu Ha, ils ne s’étaient plus revus depuis Novembre 2019. Le claviériste Pok Wannarite Pongrayoon et le batteur June Kalambahati désiraient venir absolument revoir leurs amis de Belgique. June avait pris soin d’emmener à ses côtés, sa maman, souffrant depuis peu, de la maladie de Parkinson. Sa psychomotricité n’était pas endommagée. Il s’agissait davantage de son moral et celui-ci était des plus atteint. Elle suivait un traitement à base de compléments euphorisants afin de diminuer sa morosité chronique. Elle était l’une des six enfants du roi RAMA IV de Thailande. C’était une princesse. Son fils avait donc préféré l’emmener dans le Centre de beauté culturelle à Bruxelles, plutôt que la laisser seule, perdue dans le paradis d’une province de Bangkok. Déjà, à chacune de leurs tournées musicales en Europe, June préférait venir avec ses ustensiles de cuisine et ses produits alimentaires : épices, basilic, ail, échalotes etc… de manière à garantir une meilleure nutrition et de bien meilleur marché. C’était aussi pour lui, la joie de partager l’empire des sens de sa culture culinaire et de sa surprenante convivialité. Fusse chez lui comme partout à l’étranger, il pouvait cuisiner pour lui-même comme pour vingt amis, et toujours dans l’idéal plaisir qu’il ne sera jamais trop tard pour un repas inoubliable. Pok était fait du même bois – un de ces bambous à la fois pleine de finesse, de grâce et solide. La sensibilité souple, d’une grande intelligence du coeur. Il prêtait tout autant de l’attention à la princesse comme s’il s’agissait de sa propre mère ou encore de sa propre fille. Grand romantique, lorsqu’il était en chagrin d’amour, il postait quotidiennement sur sa page facebook, une video filmée en selfi, entrain de chanter une chanson des beatles avec sa voix de chat siamois se faufilant sous ses moustaches- plus épaisses que sa bouche - plus indienne que chinoise. Aussi, sa proximité avec les réseaux sociaux faisait de lui la Cheville ouvrière de la communication du Stylish Nonsense et de permettre au duo de graviter en Eurasie. De même « porte-clés des sons » de ses claviers divers et de ses mini- tables de mixage et transmetteur par mini jack jack multi-colors et de toutes les mini astuces d’assouplissements des membranes des haut-parleurs. En définitive et depuis vingt ans, la quête de ce duo est une musique miraculeuse, à la fois hybride et débridée : Leur fameux « STYLISH NONSENSE ». Là où les contemporains thais gravitaient dans une musique moderne beaucoup plus mondialisée, leurs choix ne les avaient pour autant pas isolés du succès et des évolutions technologiques avec le public. Mystérieusement, et c’est certainement dû à la nature de la mentalité du pays, ils bénéficient beaucoup plus de fans que de musiciens dévoués à les accompagner sur leur chemin de traverse du « non- sens stylé ». Après plus de vingt ans le duo faisait l’honneur de jouer dans la terrasse sous-terraine du Centre de beauté culturelle. Les gremlins leurs avaient préparés un excellent the à la menthe. En paix donc, le duo devant un auditoire archi-comble et en présence de la princesse, allaient donner un de leur meilleur concert. Le miracle du stylish nonsense tant attendu était en train de se jouer par miracle. Tout transparaissait, la présence, l’absence, la beauté des sens et le sens ascensionnel de milliers de lampions lâchés dans la nuit céleste - de la place royale de Bangkok à la soixante septième des Mille et une Terrase – là où la princesse retrouvait le sourire.

Photographies de Cayo Scheyven

























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