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Writer's pictureMatthieu Ha

van Twolips ZONNEKLOPPER Brussels

UN PEU de souvenirs du concert de van Twolips au ZONNEKLOPPER. Un

nouvel espace ouvert il y a bientôt un an. A la frontière entre

Forest et Uccle. Ancien entrepôt, où plus de 60 artistes s’y sont

implantés. En particulier des collectifs de la ZINNEKEparade, ainsi

que la nouvelle génération underground en lien avec l’ancienne et

parmi eux le sculpteur PETER JACQUEMYN. Et enfin une trentaine de

migrants éthiopiens dans l’incapacité de rejoindre l’Angleterre.

Matthieu Ha et Cayo leur donnaient le flyer du Mois de Mai – des

prochaines des MILLE ET UNE TERRASSE qui auront lieux dans leur

centre de beauté culturelle UN PEU. Ce mois-ci, le flyer disait :

« Je t’aime » en éthiopien. Cela faisait un peu plus de deux ans que

van Twolips n’avaient plus présenté un concert en intégralité. La

Dutchesse était venue avec sa guitare et l’une de ses plus belles

robes. Son acolyte Matthieu Ha avait fait le choix de reprendre le

plus fidèle de ses instruments : l’accordéon français, afin d’opérer

une musique de grande envergure, tirée de leur dernier répertoire

POLLEN DE L’ESPOIR ET DU DESIR. En prélude il y avait une étonnante

performance pour deux petites trompettes en compagnie de leurs

hôtes : SOFIA KAKOURI et LAZARA ROSELL ALBEAR. Le public était

disposé autours de la piste de danse et par laquelle les deux

artistes évoluaient à l’aide d’une petite lampe fixée au bout du

cuivre de leur instrument respectif. La salle était dans

l’obscurité, seules les deux musiciennes étaient visibles et

mettaient en apparence -leur musique jouée à travers leurs

mouvements et gestuelles et quasiment sur la pointe des pieds. Après

trente minutes, les deux silhouettes disparaissaient derrière un

grand rideau noir. Enfin l’espace s’éclaircissait un peu plus. Peter

Jacquemyn prenait une très grande échelle afin d’allumer le

projecteur vidéo pour le concert de van Twolips. Matthieu Ha faisait

démarrer la boite à rythme de son synthétiseur dans une cadence

lente et presque lourde. Cayo commençait alors les glissements des

cordes de sa guitare avec sa voix des polders. Sans interrompre la

tension, Matthieu Ha augmentait le tempo de sa rythmique à la

manière d’une articulation qui se remettait petit à petit en éveil.

Lorsque le jeu du clavier de l’accordéon commençait à s’emballer, un

accompagnement automatique s’enclenchait et emmenait le public dans

l’ouverture d’une grande fresque musicale. Puis les deux musiciens

profitaient du paroxysme de l’accordéon pour aussitôt créer un

contraste avec un apaisement et de déposer ainsi : de délicats

pollens vocaux. Ainsi ont-ils replanté au gré de leur passage un peu

des Narcisses et un peu des tulipes noires...un peu « een beetje »,

un peu au pied de l’étendard de la survie. La soirée terminée, van

Twolips regagnaient la moto suzuki van van, en prenant soin de

ramener tous les instruments dans le Centre de Beauté Culturelle.




















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