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Mille et Une Terrasse N° 262 Don't Tell The Others with Fang Hsuan-hui, Jonas Le Roy, Maxime Dereux, Edoardo Cimino, Chaeyeon Lee, Robin Couderc, Rob Swennen

Updated: 2 days ago

UN PEU de souvenirs du FESTIVAL DES ANNIVERSAIRES en compagnie de DON’T TELL THE OTHERS durant la deux cent soixante-deuxième des MILLE ET UNE TERRASSES.

Le Centre de beauté culturelle UN PEU reprenait du service et ouvrait sa sixième saison. Cayo et Matthieu Ha avaient profité des vacances pour rafraîchir leur espace et effectuer quelques restaurations, notamment par quelques touches de peinture blanche sur des endroits des murs qui en avaient besoin. Un vieux carrelage blanc de style “métro parisien” avait été récupéré par la DUTCHESSE pour l’installer sur le mur de la buvette sportive. De même, une peinture antirouille avait été appliquée aux pieds du monte-charge bleu. Filip Keunen était de retour pour rejoindre nos deux amis et était prêt à recevoir les spectateurs à la buvette sportive.

La soirée allait se consacrer à un nouvel ensemble de jazz, un sextet qui rassemblait Fang Hsuan-hui, Jonas Le Roy, Maxime Dereux, Edoardo Cimino, Chaeyeon Lee, Robin Couderc et Rob Swennen. Ces deux derniers avaient déjà eu l’occasion de présenter une performance décalée, “ECHAFAUDAGE olé !” (Terrasse N°141), une pièce imaginée par Rob Swennen et qu’ils avaient également présentée, à l’époque, devant un jury médusé au conservatoire flamand de Bruxelles. Depuis un an, les deux amis se sont installés dans le quartier du Boulevard de Dixmude et étaient ainsi les nouveaux voisins d’UN PEU. Le contrebassiste Robin Couderc avait mis un terme à ses études au conservatoire flamand pour reprendre des cours en électroacoustique au conservatoire de Mons, tandis que Rob Swennen, une fois son diplôme en poche, se lançait dans la vie active musicale en tant que batteur mais aussi en tant que compositeur. Il était donc venu dans l’auditorium HD de la terrasse souterraine pour présenter sa nouvelle création. Comme pour ECHAFAUDAGE olé, le musicien de 25 ans avait ce goût prononcé pour la scénographie. S’il fallait classifier ce musicien, il ne serait pas très loin de l’état d’esprit de John Cage. Déjà, le titre de son ensemble avait le goût de la malice et du paradoxe. Ensuite, Rob Swennen avait pris soin d’amener, en plus de sa batterie, deux téléviseurs sur lesquels un œil apparaissait sur chacun des deux écrans. Il plaçait les deux postes de la même façon que les haut-parleurs de l’auditorium. Ainsi, ces deux yeux télévisés pouvaient être tout autant ressentis comme un poétique regard stéréophonique. Après l’image, l’assistance allait découvrir sa bande-son. Le Bruxellois avait alors écrit la musique et les textes de chacune de ses pièces musicales. Une partition avait été imprimée pour le guitariste Edoardo Cimino, la pianiste coréenne Chaeyeon Lee (Terrasse N°85), Jonas Le Roy, Maxime Dereux qui assurait la section à vent (saxophone), le français Robin Couderc à la contrebasse, la chanteuse taïwanaise Fang Hsuan-hui au chant et bien sûr Rob Swennen à la batterie. Le sextet se tenait assis derrière leur pupitre. La musique s’apparentait à un jazz moderne de dernière génération. Musicalité naturelle dont l' assistance d'effets électroniques était inexistante. Le chant de la Taïwanaise était anglophone. Voix médium, à la fois feutrée, presque fragile, un timbre rappelant celui de la chanteuse norvégienne Björk. L’orchestration de chaque morceau était très bien maîtrisée, révélatrice d’une rêverie dont quelques grooves bien appuyés n’auront laissé quiconque endormi.

Pour fêter ce beau succès, les spectateurs quittaient la terrasse souterraine pour rejoindre Filip Keunen à la buvette sportive. En fin de soirée, alors que la majorité du public était partie, un accident survint dans la cage du monte-charge bleu. Le pied de la batterie de Rob Swennen avait glissé au moment où la plate-forme était en train de monter, bloquant le mécanisme du moteur. Un bruit de fracas avait alerté Cayo et Matthieu Ha qui étaient en train de discuter avec Alice George Perez, Ma Clément et Lara Humbert. Ils se précipitèrent vers l’ascenseur qui ne répondait plus. Lorsqu’ils descendirent dans la terrasse souterraine, au pied de la machine, ils découvrirent avec désarroi l’état des câbles. Ils pendaient comme s’ils avaient été déchirés. Cayo et son collègue étaient désespérés, un vertige émotionnel les envahissait à l’idée que l’ascenseur était définitivement inutilisable.

À peine deux minutes plus tard, leur ancien voisin Yacine Manhal arrivait au Centre de beauté culturelle pour leur demander s’il pouvait utiliser leurs toilettes. Matthieu Ha se rendit soudain compte que la visite inattendue de celui-ci allait peut-être apporter un apaisement durant leur tourmente. Il se souvenait effectivement que le monte-charge bleu avait été installé par son frère Bilal, à l’époque où le bâtiment était un magasin grossiste. Seulement, ce dernier avait été condamné à purger onze ans de prison. Mais ce soir-là, la chance allait tourner de nouveau pour nos deux amis car Bilal, également frère de Mohamed Manhal (le premier maître du thé), venait de recevoir une autorisation de sortie. Il arrivait comme un génie sorti de la “lampe néon d’UN PEU” et venait apporter son expertise. En réalité, les câbles n’étaient pas sectionnés mais juste sortis de leur bobine. Il les réembobinait en actionnant de nouveau le mécanisme du lift. Les câbles retrouvaient alors leur tension. La plate-forme était toujours coincée par le petit pied de batterie. Bilal expliqua alors à Monsieur Ha les démarches qu’il devrait effectuer le lendemain pour libérer la plate-forme. Rob Swennen et Robin Couderc avaient été tout aussi impressionnés par cette situation rocambolesque. Matthieu Ha se tourna alors vers eux et ils burent ensemble un alcool fort à la poire afin de se soulager. Il rassura les deux musiciens et les remercia sincèrement pour leur prestation, qui était à la hauteur de cette fabuleuse deux cent soixante-deuxième des MILLE ET UNE TERRASSES.

Photographie de rentrée de Cayo van Breugel.

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