Mille et Une Terrasse N° 263 Gwen Sainte-Rose - La Nuit (Anne Pitoux & Manuel Roland with Laurent Blondiau, Anaîs Moffarts)
- Matthieu Ha
- Sep 27
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Updated: 6 days ago
UN PEU de souvenirs noctambules du FESTIVAL DES ANIVERSAIRES au cours de la deux cent soixante troisième des MILLE ET UNE TERRASSE.
Cette soirée célébrait la sortie du nouvel album de la violoncelliste GWEN SAINT ROSE : COLLINE / RACINE. Un coffret en bois renfermait un imagier, regroupant des photographies de nature prises dans la forêt de Soigne et la région de la Gaume. Chaque image révélait quelques détails du monde végétal. Un petit poster donnait une vue panoramique d’un bord d’eau où se reflétait une forêt. Ouvragé par la photographe Beata Szparagowska et le graphiste Corentin Jaunard, cet inventaire de nature sauvage abritait la technologie musicale et mesurée de la violoncelliste. Matthieu Ha l’exposait sur une petite table à l'entrée du Monte-charge bleu, lequel venait finalement d’être réparé dans la matinée (Terrasse N°262).
Le public descendait dans la terrasse souterraine. GWEN SAINT ROSE les attendait assise sur sa chaise avant l'entame de sa performance. La compositrice allait présenter deux pièces musicales de trente minutes. La première avait comme intitulé “COLLINE”. Les câbles jack/jack reliés à ses pédales d’effets électroniques convergeaient vers l’entrée du bois verni de son instrument ancien. Le dispositif permettait à la musicienne de prendre du recul. Sur une phase répétitive lente, Gwen Saint Rose multipliait le nombre de ses cordes et modulait avec son archet, un panorama sonore électroacoustique. Une sensation hypnotique et d’élévation se ressentait dans l’auditorium HD. La deuxième partie “RACINE” ne signifiera pas un retour aux sources de la musicienne d’origine guadeloupéenne. Elle évoquait plutôt un enracinement au cours duquel les cordes du violoncelle se démultipliaient davantage. Plus fibreuses, plus acides et microscopiques - un ancrage définitif de l’ouïe à l’intérieur du paysage sonore de l’artiste. A la fin de ces deux tableaux sonores, Cayo ne se privait pas pour photographier la musicienne sous l’angle de ses trois appareils photographiques.
Après l’entracte, le programme se poursuivait en compagnie du projet musicale d’ANNE PITOUX et MANUEL ROLAND (Terrasse N°117 - N°170). Les deux artistes se définissaient comme "un cRouple" c'est à dire un groupe formé par un couple. Donc, "le crouple" allait présenter leur répertoire "LA NUIT". Le titre était suivie d’une légende : Le monde n’en saura rien. Était-ce la raison pour laquelle si peu de personnes étaient présentes à leur rendez-vous cette "nuit"- là ? Écrit spécialement pour fêter les anniversaires, il était opportun lors du FESTIVAL des ANNIVERSAIRES de recevoir cette proposition. Le répertoire de "La Nuit" privilégiait des chansons françaises écrites avec soin, loin des airs festifs et dansants. Appuyées à la basse électrique par Anaïs Moffarts (Terrasse N°137) et le réputé trompettiste Laurent Blondiau, les chansons étaient interprétées par ANNE PITOUX et Manuel Roland, lui-même à la guitare. L’ambiance musicale s'inscrivait sereinement comme une nuit douce. Certains airs avaient le parfum des films de la nouvelle vague. Un titre était adressé à leur fils. LA NUIT, bleutée, chantait au rythme des songes. A écouter l'ensemble de leur composition, Il était aisé de sentir le passage d’un petit nuage imaginaire et lointain. Même invisible, il faisait entendre sa pluie fine de mélodies. Le souffle contenu de “la trompette en sourdine” de Laurent Blondiau soufflait délicatement dessus et le faisait avancer jusqu’à rejoindre l’ombre de son survol. Sous ce ciel dégagé, l'auditeur pouvait alors compter les étoiles : les étoiles de LA NUIT et, UN PEU celles de la deux cent soixante troisième des MILLE ET UNE TERRASSE.
Photographies diurnes et nocturnes de Cayo van Breugel

































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