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Writer's pictureMatthieu Ha

Mille et une Terrasse N° 50 DeuxFoisDeux

UN PEU DE SOUVENIRS cordiaux lors de la cinquantième des MILLE ET UNE TERRASSE. Le Centre de beauté Culturelle venait à peine d’ouvrir ses portes et déjà un voisin du quartier du Chicago, venait offrir un grand plateau de couscous au poulet. La semoule était préparée avec des oignons confits. Mustapha et Yacine étaient aussi venus afin de préparer le thé à la menthe de la paix du quartier, pendant que la caravane de Cayo trouvait -in extremis- un espace libre pour se garer sur le parking de la terrasse extérieure. Le drapeau d’or venait d’être installé par Matthieu Ha quand les premiers visiteurs arrivaient, impatients d’assister à l’événement de ce soir. Un concert proposé par le guitariste TEUK HENRI : DEUX FOIS DEUX. Une performance qui voyait le retour du contrebassiste Peter Jacquemyn et du guitariste Gaspar Piano. Un autre contrebassiste était invité UN PEU pour la première fois : HUGO ANTUNES. Le principe de cette performance faisait jouer côte à côte deux duos. L’un composé par le tandem JACQUEMYN/HENRI et le second constitué de Gaspar PIANO/Hugo ANTUNES. La performance présentait deux concerts joués en même temps sur la même scène. Une manière de juxtaposer deux événements par des coïncidences virtuoses. Seules les improvisations libres sont en mesure de comprendre le chemin de la finesse physique et de la discorde. L’auditoire allait alors assister à la réunion d’une vingtaine de cordes polyphoniques et dont les sonorités allaient s’entremêler, s’étrangler entre elles. 10 cordes pour deux guitares électriques et dix gros câbles pour deux contrebasses. Les deux contrebassistes se tenaient debout. Les crosses des deux instruments pouvaient faire penser à la proue de deux corsaires imposants. Quant aux deux guitaristes, ils se tenaient assis. Le premier Gaspar Piano lançait de brutales impulsions électriques. Le corps se pliait vers le manche, comme un cycliste aurait décidé de faire une échappée. Il était tout bonnement accompagné par son équipier Hugo Antunes. De l’autre côté Peter Jacquemyn n’allait pas de main morte sur sa contrebasse. Il se jetait corps et âme - de manière à rattraper les impulsions des deux premiers. L’auditoire aurait pu assister à une bagarre générale entre les deux duos. Mais c’était sans compter les propositions de Teuk Henri. Celui-ci choisissait avec méthode et sang-froid, un autre chemin. Il temporisait de manière à ce que les deux tandems n’empruntassent la même direction. De cette façon – pendant que Gaspar Piano avait ses doigts qui donnaient de leur sang, et que les deux contrebassistes monstrueuses étaient au coude à coude - Teuk Henri prenait le temps de se mettre en retrait, afin de prendre suffisamment de recul et permettre de rajouter des impressions romantiques improvisées avec sa guitare. De cette manière l'ensemble DEUX FOIS DEUX présentait une approche bicéphale et siamoise : un concert free avec un concert rock romantique. Les deux duos arrivaient finalement sur la ligne d’arrivée sur le même tempo, ovationnés par les spectateurs de la terrasse sous-terraine. Puis Cayo prenaient en photos les quatre artistes ainsi que la guitare électrique de Gaspar Piano dont la nacre blanche de son instrument était tachée de son sang encore chaud. Ainsi se terminait la cinquantième des MILLE ET UNE TERRASSE.

Photographies de Cayo Scheyven

















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