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Mille et une Terrasse N° 145 Lauro, Vanderstraeten, Van Isacker, Haenen, Stokart - Léonard Steyaert

UN PEU de souvenirs du neuvième et dixième objet trouvé lors de la cent quarante cinquième des MILLE et UNE TERRASSE. Cayo et Matthieu Ha géraient seuls cette nouvelle édition musicale prometteuse. Elle voyait venir le musicien bruxellois LEONARD STEYAERT. Sous son mètre quatre-vingt, le jeune musicien travaillait quotidiennement pour le compte d’une société de synthétiseur, comme ingénieur. Il avait installé autour de lui, une panoplie de claviers électroniques. Au de-là de son dispositif imposant, le chanteur était doté d’un organe vocal de très bon ton. Sa voix falceto pop produisait des inflexions partant dans le grave de son larynx pour se laisser glisser simultanément vers les aigus. Ses glissendos vocaux évoluaient dans une musique climatisée - produits de ses synthétiseurs électroniques. Cela ne faisait aucun doute, l’ingénieur connaissait exactement la manière de faire sentir l’âme de ses sons de synthèse, dans un climat onirique et psychédéliquement romantique. Il pivotait sur lui-même pour passer d’un instrument à l’autre : du Piano angélique, à ses modules électroniques et enfin vers sa guitare électrique. Le musicien était assisté de Cayo. La Dutchesse était restée la majorité du concert, devant la grande table de mixage de la régis technique - de manière à veiller à la bonne balance de la performance... Matthieu Ha avait remis à l’artiste, une médaille que l’on accorde généralement aux marques de riz, de façon à indiquer la qualité de leur grain. Ici, Leonard Steyvaert recevait cette décoration honorifique pour la qualité de son grain vocal. Mustapha arrivait un peu plus tard que prévu, durant le concert. Il préparait le thé de la paix du quartier en compagnie de Matthieu Ha. Le breuvage pouvait être servi, le public était en train de remonter de la terrasse sous terraine vers la terrasse intérieure et extérieure au moment de l’entracte. Ensuite le programme se poursuivait à la pointe aiguisée d’un ensemble de musiques d’improvisation. Nous retrouvions Audrey Lauro et son saxophone bruitiste en binôme avec les bruitages de Frans van Isakaert. Le guitariste Quentin Stokaert entremêlait ses artifices électro acoustiques. Son dos se recroquevillait, il accompagnait le dosage de ses impressions virtuelles. La batterie de Sylvain Haenen empruntait la même précaution dans l’équilibre de sa batterie. Les musiciens étaient parvenus à brider les disproportions et les désaccords hystérisés, de manière à démocratiser le plus petit de leurs mouvements, et d’extraire les plus infimes molécules de musique de la cent quarante cinquième des MILLE et UNE TERRASSE.

Photographies cellulaires de Cayo Scheyven
































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