UN PEU de souvenirs d’un début de rage lors de la fin du premier
tome des MILLE et UNE TERRASSE. En compagnie de PASSEUR de SILENCES
et du groupe TOUT FINIRA BIEN, à la poursuite du lettrage de leur
titre éponyme : S-A-G-E-R-A-G-E. Au cours de ce troisième volet de
deux nuits, une nouvelle fois dans le Centre de Beauté Culturelle,
le groupe des deux frères Bourgain allait entamer la deuxième partie
de leur saga, au terme du mot « S-A-G-E « pour aborder les deux
premières lettres du mot « R-A-G-E ». Cela n’indiquait pas pour
autant, un bouleversement physique de leur répertoire ou de leurs
comportements mais faisait plutôt apparaître au fil de leurs quatre
concerts précédents, une plus grande maîtrise de leur sujet. PASSEUR DE SILENCES s’était définitivement libérés des boîtes à rythme. De
cette manière ASSUMEE, et comme un leste en moins, le spectre de
l’écoute acoustique se poursuivait exactement, comme celui de
l’odyssée des dessins poétiques d’Eglantine Tri et parmi lesquels un
bateau amphiben volait dans une nuit verte, après avoir traversé le Boulevard d’Ypres, après avoir navigué à contre-courant les montagnes de l’incertitude et après être, tout d’abord, entré dans l’ oreille des spectateurs . Passeurs de silences ouvrait les digues de son oralité « slamée », textes fleuves à l’eau claire de roche ou encore - écarlate - lorsque Matthieu Ha orientait la lumière magique sur la scène de la Terrasse sous Terraine. Vers la fin du concert TOUT FINIRA BIEN réunissait autour de sa flûte traversière, Jordi
Grognard au saxophone, Yann Lecollaire à la clarinette basse mais
aussi le vibraphoniste Stéphan Caracci et PASSEUR de SILENCES,
devenus tous deux des flûtistes à bec. Nicolas Lancerotti restait à
l’arrière avec sa contrebasse sous le pétale blanc, UN PEU bleuté.
Sans le savoir, le sextet avait choisi de jouer La chanson de la
renaissance de Jehan Chardavoine - « une jeune fillette » un morceau
chanté deux mois plus tôt par mes Lèvres. C’était aussi pour leurs
hôtes une belle surprise. Au terme de la représentation, Cayo, dans
une ravissante robe, adressait aux spectateurs, ses meilleurs vœux
pour les fêtes de réveillon. Elle photographiait ensuite les six
musiciens à travers quatre générations d’appareils photographiques. Et puis en fin, elle se penchait en direction du sol de l’auditorium où il était écrit à la craie blanche : LES MILLE et UNE TERRASSE N° 100 – CENT.




















































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